[817–833].

Pépin Ier, à la requête de l'archevêque Ebbo, confère l'immunité à l'église de Reims pour ses biens situés en Auvergne.

Référence : Léon Levillain et Maurice Prou (éd.), Recueil des actes de Pépin Ier et de Pépin II rois d'Aquitaine (814-848), Paris, 1926, no19.

Diplôme perdu, mentionné au xe s. par Flodoard, dans son Historia Remensis ecclesiae, liv. II, ch. 19, de Ebone presule.

a. Sirmond, fol. 144 v°.

b. G. Colvenerius, p. 263.

c. Bibliotheca maxima patrum, t. XVII, p. 500, d'après b.

d. Migne, Patrologie latine, t. CXXXV, col. 132, d'après b.

e. Lejeune, t. I, p. 348.

f. Heller et Waitz, Monumenta Germaniae historica, Scriptores, t. XIII, p. 470.

Indiqué : Varin, Archives administratives de la ville de Reims, t. I, 1re partie, p. 30, note 2.

Rien, de prime abord, ne permet de dire que ce diplôme est plutôt de Pépin Ier que de Pépin II, car l'on sait que l'archevêque Ebbo, promu à l'archevêché de Reims après le mois d'août 816, fut déposé en 835, puis rétabli le 24 juin 840 et de nouveau dépouillé de son siège au mois d'août 841. Partisan de Lothaire dans la guerre civile qui mit aux prises les fils de Louis le Pieux, il aurait donc pu obtenir un diplôme de Pépin II, allié de Lothaire. Mais il nous paraît certain que Flodoard ici énumère dans l'ordre chronologique les documents qu'il analyse, car il interrompt la série des actes de Louis le Pieux pour mentionner la charte de Pépin ; et alors celle-ci ne peut être que de Pépin Ier, puisque Ebbo qui l'obtint ne fut rétabli à Reims qu'après la mort de Louis le Pieux.

Nous remarquons, d'autre part, que Flodoard analyse, après le diplôme du roi d'Aquitaine, deux documents touchant le domaine d'Épernay et qui devaient être à peu près de même date : l'historien de l'église de Reims, qui cependant sait bien qu'après la mort de Louis le Pieux Ebbo réintégra son siège, paraît s'étonner qu'Ebbo ait obtenu de Louis et de Lothaire pour un même objet deux actes séparés. « De villa vero Sparnaco semotim quoque preceptum Ludovici, atque separatim postea preceptum Lotharii filii ejus reperitur accepisse. » L'insistance à noter que l'archevêque a reçu semotim un diplôme du père, separatim un diplôme de Lothaire est un indice que les deux actes étaient de dates voisines : Flodoard nous apprend probablement ainsi et sans s'en douter qu'Ebbo, l'un des complices de la déposition de Louis le Pieux en 833, avait, comme d'autres partisans de Lothaire, reçu le prix de son appui à la fin de l'année 833 ou au commencement de 834, avant le 1er mars que Louis le Pieux fut rétabli dans son autorité impériale à Saint-Denis.

Notre diplôme de Pépin serait donc antérieur à cette date de 833. Comme, d'autre part, il ne peut être antérieur au mois d'août 816, date de l'accession d'Ebbo au siège archiépiscopal de Reims, et comme Pépin Ier n'a pris le titre de roi qu'en juillet 817, la date de notre document se trouve enserrée entre 817 et 833.

Nous reproduisons le texte de f.


Obtinuit etiam idem presul... a Pippino Aquitanorum rege preceptum immunitatis de rebus Remensis ecclesiae in pago Arvernico sitis.