828, 25 mars, jour de Pâques. — Monastère de Saint-Maixent.
Acte faux
Pépin Ier, à la requête des moines de Saint-Maixent, vient célébrer les fêtes de Pâques dans leur monastère, procède à l'installation de l'abbé Abbo qu'il avait nommé, accorde aux moines une confirmation de leurs biens, leur rend les nones, dîmes et corvées des domaines inféodés, leur reconnaît le droit d'élire librement leurs abbés et d'avoir des avoués pour rechercher, recouvrer, défendre et acquérir leurs biens, exempte de tonlieux et péages leurs transports par terre et par eau, leur reconnaît le privilège d'immunité avec abandon des droits du fisc, renonce pour lui-même et ses envoyés au droit de gîte, concède aux moines deux marchés francs avec le droit de police à Saint-Maixent « in vetus villa » le samedi et le jour de la fête annuelle de saint Jean et de saint Maixent, et à Vanzay le vendredi, donne encore aux moines les forêts voisines qui avaient autrefois appartenu à l'église de Saint-Pierre de Poitiers ou à l'église de Saint-Maixent et d'où ils pourront tirer tout le bois dont ils auront besoin pour leur église et leur monastère, les autorise selon le capitulaire des rois à dénoncer les échanges faits par leurs prédécesseurs et reconnus inutiles, prononce des malédictions contre les infracteurs, et ajoute en dernier lieu la concession d'un troisième marché franc qui se tiendra à Périgny en Saintonge dans la viguerie de Bresdon.
Voir le texte de ce diplôme faux, sous le n° LXI.
[Pas d'édition disponible.]