[866, fin août ou septembre]. — [Attigny].
Charles le Chauve informe Nicolas Ier qu'il a reçu sa lettre lui notifiant les doléances des clercs déposés par Hincmar, que, conformément au désir exprimé par le pape, il est intervenu auprès de l'archevêque de Reims, qu'il l'a trouvé docile aux suggestions pontificales, que la lettre synodale expédiée au pape par le concile de Soissons lui expliquera pourquoi il n'a pas été procédé à la réintégration des clercs déposés, assure le pape des égards et des bons traitements dont ceux-ci ont fait l'objet, lui expose qu'une procédure plus expéditive aurait été adoptée si les mesures prises par Benoît [III] et par lui-même n'y avaient pas fait obstacle, lui rappelle qu'il s'est hâté de confier (commendare... acceleravimus) l'église de Bourges à Gouffé (Vulfadus) en attendant pour la lui donner (dare... distulimus) l'intervention du pape qu'il sollicite d'une manière pressante dans l'intérêt de l'église de Bourges, du royaume d'Aquitaine, de son fils [le roi Charles le Jeune], malade, et de ses fidèles.
Lettre publiée pour la première fois par le cardinal Baronius dans les Annales ecclesiastici (éd. Theiner, t. XV, p. 70), d'après une copie reçue de Paris «ex monumentis bibliothecae Nicolai Fabri», puis par Sirmond, Concilia antiqua Galliae, t. III, p. 300, édition reproduite dans les collections conciliaires, dans le Recueil des historiens de la France, t. VII, p. 555, et par l'abbé Migne, Patrologiae [latinae] cursus, t. CXXIV, col. 869. Cette lettre, comme la précédente, est transcrite dans le manuscrit 408 de la Bibliothèque municipale de Laon, fol. 71. Elle est répertoriée par Bréquigny. Table chronologique, t. I, p. 275. F. Lot en a donné le commentaire historique dans le mémoire cité à propos du n° 294, p. 421.
[Pas d'édition disponible.]