[867, fin octobre]. — [Troyes].

Charles le Chauve, à la demande du pape Nicolas Ier et pour le mettre à même de juger si la déposition de Gouffé (Vulfadus) était légitime ou non, lui fait un historique détaillé de l'affaire d'Ebbon, dément que Gouffé ait été cité devant le concile de Soissons et y ait donné son assentiment à une sentence de condamnation portée contre lui, s'excuse de ne pas avoir attendu l'autorisation du pape pour confier à Gouffé le siège de Bourges, donne les motifs de la hâte mise par les évêques à le consacrer, sollicite le pallium en sa faveur, accrédite auprès de Nicolas Ier l'évêque de Nantes Actardus qu'il charge de suppléer oralement aux lacunes de la présente lettre et, en considération de la ruine de la ville de Nantes, transformée depuis dix ans en un désert, demande qu'un autre siège épiscopal soit confié à ce prélat.

Référence : Arthur Giry, Maurice Prou, Georges Tessier et Ferdinand Lot (éd.), Recueil des actes de Charles II le Chauve, roi de France (840-877), Vol. 2, Paris, 1955, no305.

Lettre publiée pour la première fois par Sirmond, Concilia antiqua Galliae, t. III, p. 359, édition reproduite dans les collections conciliaires, dans le Recueil des historiens de la France, t. VII, p. 556, et par l'abbé Migne, Patrologiae [latinae] cursus, t. CXXIV, col. 870. Elle est répertoriée par Bréquigny, Table chronologique, t. I, p. 280.

Sur les circonstances dans lesquelles fut écrite la lettre ci-dessous et sur la date qu'il convient de lui assigner, on se reportera au récit du concile de Troyes donné par Hincmar dans les Annales Bertiniani, année 867 (éd. Waitz, p. 88): «... epistolam suo nomine ad Nicolaum papam dictari in contrarietatem Hincmari fecit quam et bulla sui nominis sigillavit et cum epistola synodali per ipsum Actardum Romam direxit». (Cf. Émile Amann, L'époque carolingienne, dans l'Histoire de l'Église publiée sous la direction d'Augustin Fliche et Victor Martin, t. VI, p. 394). La lettre adressée par Nicolas Ier aux évêques pour leur demander un rapport sur l'affaire d'Ebbon et mentionnée au début de celle de Charles le Chauve est du 6 décembre 866 (éd. Perels, Epistolae karolini aevi, t. IV, p. 414, n° 79). On sait que ce n'est pas le pape Nicolas, mort le 13 novembre 867, qui répondit à Charles le Chauve, mais son successeur Hadrien II, le 23 juin 868 (éd. Perels, ouvr. cité, p. 704, n° 7).


[Pas d'édition disponible.]


Localisation de l'acte

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