S. l. n. d. (898, 1er janvier – 916).

Charles III fait don à l'église de Tours, sur la requête de l'archevêque Erbernus, de Huismes en Touraine, avec toutes ses dépendances, que possédait le comte Robert, tant dans le bourg qu'ailleurs et tout ce que tenait Robert, vassal de celui-ci.

Référence : Philippe Lauer (éd.), Recueil des actes de Charles III le Simple, roi de France (893-923), Vol. 1, Paris, 1940, no23.

A. Original perdu.

BC. Deux copies notariées de 1702, sur parchemin et papier timbré, d'un vidimus fragmentaire de l'Officialité de Tours du 18 janvier 1286, Archives départementales d'Indre-et-Loire, G. 37.

DE. Deux copies notariées sur timbre de 1706, du même vidimus, Archives départementales d'Indre-et-Loire, G. 41.

a. Consultation de M. Duverger et note additionnelle pour la fabrique de l'église métropolitaine de Tours contre M. et Mme de la Rochejacquelein (Paris, 1850, in-4°), p. 3, n. 1, d'après « les archives de la préfecture d'Indre-et-Loire. »

b. Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. 20, 1re partie (1861), p. 38, n. 1.

c. Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire, t. III, p. 356 (extraits).

Cet acte, où le nom du souverain manque, ne peut être vraiment daté que par les années du pontificat d'Erbernus, archevêque de Tours de 890 à 916. Il a été attribué, d'après les termes du vidimus, à Charles le Simple dans les Mémoires de l'Académie (loc. cit., p. 43) par Beugnot, B. Guérard, N. de Wailly et Laboulaye. Mais la formule d'invocation qu'on y trouve se rencontre dans les diplômes du roi Eudes et non dans ceux de Charles III, du moins dans ceux qui nous ont été conservés. L'acte pourrait donc être attribué à Eudes (entre 890 et le 1er janvier 898). Toutefois, dans cette dernière hypothèse, on ne comprendrait pas pourquoi le comte Robert n'est pas qualifié de frère du roi ni pourquoi il est dépossédé par lui.


Universis praesentes litteras inspecturis et audituris officialis Turonensis salutem in Domino. Noveritis nos vidisse et diligenter inspexisse litteras Caroli gloriosissimi quondam regis, ut prima facie apparebat, in quibus continebantur inter coetera verba etiam clausulae quae inferius annotantur, haec scilicet : — In nomine Domini Dei aeterni et salvatoris nostri Jesu Christi, etc. — Et haec : Si locis divinis cultibus mancipatis emolumentum nostrae largitatis impendimus, id nobis procul dubio ad praesentem vitam facilius transigendam et ad aeternam facilius capessendam confidimus. — Et haec : ... quia nos Dei inspiratione tacti et de aeterna remuneratione solliciti, sed et deprecatione venerabilis Erberni archiepiscopi sanctae Turonensis ecclesiae, placuit celsitudini nostrae quasdam res, hoc est Oximam in pago Turonico sitam, cum omnibus appenditiis et integritatibus suis, cum familia utriusque sexus, cum pratis, pascuis, sylvis, aquis aquarumve decursibus, et cum farinariis et omnia quae ibi pertinent, quantumcumque Robertus comes in sua manu habebat, tam in burgo quam in omnibus omnino locis, et omne quod Robertus vasallus suus tenebat, eidem ecclesiae suae condonare. — Et haec : ... et sine ulla inquietudine res praenominatas sancta Turonensis ecclesia, ut dictum est, tenendo possideat etc. — Et haec : Ut autem nostrae ordinationis auctoritas firmior habeatur et futuris temporibus ab omnibus diligentius conservetur, manu propria subter eam firmavimus et annuli nostri impressione assignari jussimus. — Quod autem vidimus testamur hoc et in hujus rei testimonium sigillum curiae Turonensis praesentibus duximus apponendum. Datum visionis et inspectionis hujus die sabbati ante festum beati Vincentii anno Domini millesimo ducentesimo octuagesimo septimo.