876, mai – 877.
Louis le Bègue fait apposer son monogramme au bas du précepte de son père, Charles le Chauve, portant concession ou confirmation de l'immunité en faveur du monastère de Saint-Crépin-le Grand de Soissons.
Le diplôme de Charles le Chauve est perdu (Recueil des actes de Charles le Chauve, t. II, p. 512-513, n° 459). Son existence et son objet nous sont connus par un précepte de Charles le Simple du 17 mai 898 (Ph. Lauer, Recueil des actes de Charles III le Simple, p. 19-21, n° XII). Ce précepte mentionne la confirmation de Louis le Bègue dans des termes qui suggèrent une intervention de même nature qu'au bas du diplôme pour Saint-Corneille de Compiègne (voir le n° 1). Les mots simul cum ipso, sans impliquer nécessairement que Louis le Bègue ait fait apposer son monogramme en même temps que celui de son père, indiquent cependant que telle était l'impression du rédacteur du diplôme de Charles le Simple. Pour les raisons déjà exposées à propos du n° 1, nous pensons que cet acte fut expédié dans des conditions analogues à celles du diplôme en faveur de Saint-Corneille de Compiègne et vers le même temps et, en tout cas, avant le départ de Charles le Chauve pour l'Italie, en 877.
F. Grat n'a pas mentionné cette intervention de Louis le Bègue dans son Catalogue.
Diplôme de Charles le Simple :
... Grex monachalis ordinis monasterii pretiosorum Christi martirum Crispini et Crispiniani... obtulit obtutibus nostris preceptum divine memorie Karoli imperatoris, avi nostri, quod etiam genitor noster Ludovicus simul cum ipso roboravit...