[877, 7 octobre – 879, 10 avril].

Diplôme perdu (Grat, Catalogue, n° 27), mentionné dans un diplôme de Charles le Gros du 16 juin 885 (éd. P. Kehr, Diplomata regum Germaniae ex stirpe Karolinorum, t. II, p. 193, n° 122) et un autre de Charles le Simple du 26 juin 900 (éd. Ph. Lauer, Recueil des actes de Charles III le Simple, p. 67, n° XXXII). A deux reprises, Charles le Chauve avait fait bénéficier de ses libéralités le monastère de Saint-Martin d'Autun, relevé de ses ruines à la fin de son règne, la première fois, le 16 mars 875, la seconde, au mois d'août 877 (Recueil des actes de Charles le Chauve, t. II, p. 340, n° 377, et p. 497, n° 444). Il s'agit là de deux donations en toute propriété. On ne connaît pas de précepte de Charles le Chauve pour Saint-Martin d'Autun portant confirmation de l'immunité. Il est probable que Louis II le Bègue, en même temps qu'il confirmait le monastère dans la possession de ses biens, l'a de nouveau placé sous la protection de l'immunité. En effet, le précepte de Charles le Gros du 16 juin 885, qui se présente avant tout comme une concession de cette faveur, est bâti sur un formulaire à peu près identique à celui de Louis le Bègue pour Vézelay, publié sous le n° 5. Aussi P. Kehr ne craint-il pas d'affirmer dans la note critique qui précède l'édition du diplôme de Charles le Gros signalée plus haut que les dispositions contenues dans le diplôme de Louis le Bègue pour Saint-Martin d'Autun étaient les mêmes que celles du précepte pour Vézelay. S'il en était ainsi, il faudrait en conclure que les deux diplômes ont été expédiés à peu près simultanément, l'acte en faveur de Vézelay étant daté du 15 décembre 877.