1119 [fin mars-juillet]. — Orléans.
Louis VI, à la demande de Roger, abbé de Coulombs, appuyée par Jean, évêque d'Orléans, et Jean, doyen de Saint-Liphard de Meung[-sur-Loire], confirme, pour le repos de l'âme de son père et de la sienne, la donation faite par les chanoines de Saint-Liphard aux moines de Coulombs de la moitié de leur terre, située en pays chartrain sur l'Eure (dépeuplée à la suite de l'incursion de brigands et de la levée de mauvaises coutumes) et du tiers des moulins, à charge de cultiver l'une et de remettre les autres en état ; il exempte cette terre des mauvaises coutumes et de la voirie, se réservant seulement le droit de meute. En outre, il confirme la donation de la moitié de la terre de Marville[-Moutiers-Brûlé] par les chanoines de Saint-Étienne de Dreux aux moines de Coulombs.
A. Original perdu.
B. Copie du xviie siècle, par Dom Estiennot, Bibliothèque nationale, ms. lat. nouv. acq. 2056 (anc. Paris, Bibliothèque de l'Arsenal, ms. 1008), p. 260, sous le titre : « Litterae Ludovici Francorum regis quibus ratam habet conventionem factam inter canonicos Sancti Lyphardi et monachos Columbenses », « excerpta ex cartulario ecclesiae Sancti Lyphardi Magdunensis ».
C. Copie du xviiie siècle, par D. Polluche, dans le Cartularium Magdunense, Archives départementales du Loiret, G 130, fol. 57, n° 127, d'après « le livre des copies ».
D. Copie du commencement du xviie siècle, dans les Mémoires du prieur de Mondonville (Dom Guillaume Laisné), t. X, Bibliothèque nationale, fr. 24133, p. 118, d'après le « vieil cartulaire de Coulombs ».
E. Copie du xviie siècle, Bibliothèque nationale, Collection Baluze, vol. 38, fol. 26, « ex chartulario ecclesiae B. Mariae Columbensis prope Novigentum, diocesis Carnotensis ».
a. Martène, Amplissima collectio, t. I, col. 652, « ex cartario Columbensi ».
b. Brussel, t. I, p. 394, n. a, d'après a.
c. Ordonnances des rois de France, vol. supplémentaire, p. 197, avec référence à a et b.
d. L. Merlet, dans Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, t. II, 1860, p. 173, d'après le livre-journal de la paroisse et église de Broué (éd. partielle).
e. L. Moreau, Broué, Chartres, 1902, p. 62, n. 3, d'après a.
f. M. Charoy, Étude historique sur le château de Meung-sur-Loire, Orléans, 1908, p. 191, pièce justificative E, d'après C.
g. J. Soyer, Les actes des souverains antérieurs au XIVe siècle conservés dans les Archives départementales du Loiret : VI. Chapitre Saint-Liphard de Meung-sur-Loire, dans Le bibliographe moderne, 25e vol., 1930-1931, n° III, p. 120, d'après C.
Traduction : L. Moreau, op. cit., p. 63.
Indiqué : Lateignan, Mémoires historiques sur l'abbaye de Coulombs et la terre de Nogent-le-Roy (Bibliothèque municipale de Chartres, ms. 1107, non folioté [anc. fol. 77]), d'après le [grand] cartulaire [de Coulombs], p. 123.
Indiqué : Bréquigny, Table chronologique, t. II, p. 480.
Indiqué : L. Merlet, Histoire de l'abbaye de Notre-Dame de Coulombs, rédigée d'après les titres originaux, Chartres, 1864, p. 26.
Indiqué : A. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 236 et n. 3.
Indiqué : M. Charoy, op. cit., p. 36-38.
Indiqué : A. Chédeville, Chartres et ses campagnes (XIe-XIIIe siècles), Paris, 1973, p. 135, n. 158.
Indiqué : É. Bournazel, Le gouvernement capétien, p. 10, n. 14 ; p. 11, n. 24 ; p. 13, n. 43 ; p. 15, n. 52 ; p. 16, n. 64 ; p. 108, n. 41 ; p. 146, n. 40.
Cet acte confirme une charte (non datée, mais probablement de peu antérieure) de Jean, doyen de Saint-Liphard ; sa teneur se retrouve dans un autre diplôme de Louis VI, confirmant l'ensemble des biens de Coulombs (1125-1137) ; une bulle d'Adrien IV, sans date, mais de peu postérieure à 1154, y fait également allusion.
In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volumus cunctis fidelibus aedificationis vel reaedificationis terrarum Ecclesiae Dei curam habentibus, tam praesentibus quam futuris, quia Rogerius, abbas Beatae Mariae Columbensis ecclesiae, caeterique fratres in eadem ecclesia Domino deservientes majestatem nostram adierunt, humiliter postulantes ut terram Sancti Liphardi Magdunensis, in territorio Carnotensi supra fluvium qui vocatur Audura sitam, cum suis possessionibus, cum ecclesiis, cum silvis, cum aquis, cum pascuis, sicuti decanus et canonici Sancti Liphardi per medium concesserant terram illam, et molendinos per tertiam partem, cum omni familia etiam utriusque sexus, ad excolendum et reaedificandum concederemus. Quod nos pro remedio animae patris nostri et animae nostrae eis concessimus, orante et exhortante Johanne, Aurelianensi episcopo, et Johanne, Sancti Liphardi decano, et canonicis ejusdem ecclesiae. Supradicta autem terra infestatione malorum hominum et malarum consuetudinem captione, quae a nostris servientibus terrae illi suppositae erant, pene in solitudinem redacta fuerat et canonicis amplius nulla spes reaedificandi supererat ; quas omnes malas consuetudines et ipsam vicariam nos removentes, brennagium tantummodo retinentes, praecipimus ne deinceps illae malae consuetudines et vicaria capiantur. Addidimus et huic nostro beneficio terram Merrevillae, quam canonici Sancti Stephani Drocensis ecclesiae eisdem monachis per medium communicaverant, eis concedentes ut jure perpetuo supradictam terram obtineant. Ut autem hoc praeceptum nostrum firmius permaneat, stipulatione sigilli nostri firmare decrevimus. Datum Aurelianis publice, anno incarnati Verbi M°C°XIX°, regni autem nostri XI°, praesentibus et laudantibus Gisleberto Turonensi archiepiscopo, Gaufrido Carnotensi episcopo, Johanne Aurelianensi episcopo, Gilberto Parisiensi [episcopo] et Lisiardo Suessionensi episcopo ; de curia nostra, Stephano cancellario, Guillelmo dapifero nostro et Gisleberto buticulario.