1120 [18 avril]. — Senlis (Palais).
Louis VI, avec l'accord de son fils Philippe, notifie que le sénéchal royal Guillaume [de Garlande] et sa femme Hélisent ont renoncé, en sa présence et avec son assentiment, entre les mains de Clairembaud, évêque de Senlis, au droit de dépouille qu'ils avaient exercé sur la maison de l'évêque de cette cité, après sa mort ; il ajoute qu'à la demande de Guillaume et d'Hélisent, Clairembaud et Conon de Préneste, légat pontifical, ont excommunié ceux qui contreviendraient à cette disposition ; il indique aussi que Gui de la Tour [de Senlis] et l'échanson Pierre ont pris la même décision que Guillaume et Hélisent. En outre, à la demande expresse de Clairembaud, il accorde aux serfs de ce dernier le statut dont bénéficient déjà les serfs royaux.
A. Original perdu.
B. Copie du xviiie siècle, par le chanoine Afforty, Bibliothèque municipale de Senlis, Collection Afforty, vol. 1, p. 18 (14), « ex chartulario B. Mariae Silvanectensis, p. 24 ».
C. Copie du xviiie siècle, par le chanoine Afforty, Bibliothèque municipale de Senlis, Collection Afforty, vol. 13, p. 701 (628), d'après a et b.
a. Gallia christiana, t. X, instr., col. 209, n° XIII, « ex tabulario B. Mariae Silvanectensis, fol. 24 ».
b. Gallia christiana, t. X, instr., col. 425, n° LIX, « ex tabulario B. Mariae Silvanectensis, p. 24 ».
c. Ordonnances des rois de France, vol. supplémentaire, p. 199, d'après a et b.
Indiqué : Bréquigny, Table chronologique, t. II, p. 491.
Indiqué : A. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 179, n. 3 ; t. II, p. 66, n. 4.
Indiqué : L. Delisle, Sur la date de l'association de Philippe, fils de Louis le Gros, au gouvernement du royaume, dans Journal des savants, 1898, p. 738, 739.
Indiqué : J. Depoin, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, Pontoise, 1895-1909, p. 283, n. 186 ; p. 285, n. 193.
Indiqué : E. Muller, Analyse du cartulaire, des statuts, etc. de Notre-Dame de Senlis (1045-1395), Senlis, s.d., p. 13, n° VIII.
Indiqué : Th. Schieffer, Die päpstlichen Legaten in Frankreich vom Vertrage von Meersen (870) bis zum Schisma von 1130, Berlin, 1935, p. 208 et n. 72, 74.
Indiqué : É. Bournazel, Le gouvernement capétien, p. 69, n. 27 ; p. 104 et n. 18.
Indiqué : R. Kaiser, Bischofsherrschaft, p. 491, et n. 106, 108.
Indiqué : A.W. Lewis, Royal succession in Capetian France..., Cambridge (Mass.), 1981, p. 247, n. 48.
Texte établi d'après Ba et b. Graphies de B.
In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notum volo fieri omnibus sanctae Ecclesiae filiis, tam praesentibus quam futuris, quod Guillelmus, dapifer meus et nobilis uxor ejus Helisendis usurpationem, rapinam, sacrilegium, quam in domo Silvanectensis episcopi, eodem episcopo moriente, faciebant, me astante et hoc ipsum concedente, in manus venerabilis Clarembaudi, ejusdem civitatis episcopi, dimisit. Unde etiam, rogatu ipsius Guillelmi et praedictae uxoris ejus, ipse episcopus, unacum venerabili Conone Praenestino episcopo, apostolicae Sedis legato, hujus concessionis infractores excommunicavit. Conquestus est etiam nobis praedictus pontifex, quod homines sui propter regiam exactionem servire sibi non auderent ; nos vero concessimus ei ut eamdem libertatem haberent sui quam et nostri. Domnus etiam Guido de Turri, quidquid super hoc accipiebat, bona voluntate in pace dimisit et Petrus pincernarius similiter. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus et, ne possit a posteris infringi, sigilli nostri auctoritate et nominis nostri karactere subterfirmavimus. Actum Silvanectis, in palatio publice, anno incarnati Verbi MCXX, regni vero nostri XII, Adelaidis autem reginae VI, annuente Philippo filio nostro.