1120, après le 3 août. — Senlis.
Louis VI, avec l'assentiment de la reine Adélaïde et de son fils Philippe, donne, pour le repos de son âme et de celles de ses parents, à l'église des chanoines réguliers augustins de Saint-Vincent de Senlis (que fondèrent la reine Anne et Philippe Ier dans la banlieue de la ville, sur un alleu royal) un pré situé dans ladite banlieue entre les bras de la rivière et au bord de celle-ci ; il interdit à son prévôt et à quiconque d'inquiéter les religieux à ce sujet.
A. Original perdu, autrefois scellé d'un sceau plaqué.
B. Copie du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, Collection Moreau, vol. 50, fol. 34, d'après A (« Archives de l'abbaye de Saint-Vincent de Senlis ; pièce non cottée »), avec fac-similé du début de l'acte et note de Dom Grenier.
C. Copie du xviie siècle, Bibliothèque nationale, Collection Baluze, vol. 47, fol. 221, d'après A.
D. Copie du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, Collection de Picardie, vol. 234, fol. 172, d'après A.
E. Copie du xviiie siècle, par le chanoine Afforty, Bibliothèque municipale de Senlis, Collection Afforty, vol. 13, p. 700 (627), d'après B.
a. Ordonnances des rois de France, vol. supplémentaire, p. 200, d'après B.
b. W.M. Newman, Le domaine royal sous les premiers Capétiens (987-1180), Paris, 1937, p. 234, pièces justificatives, n° 8, d'après B et E.
Indiqué : Archives nationales, LL 1470 (Inventaire général des titres et fondations, droits et biens appartenans à l'abbaye royale de S. Vincent de Senlis, t. I), p. 6, n° 3.
Indiqué : A. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 164, n. 1.
Indiqué : L. Delisle, Sur la date de l'association de Philippe, fils de Louis le Gros, au gouvernement du royaume, dans Journal des savants, 1898, p. 738.
Indiqué : É. Bournazel, Le gouvernement capétien, p. 69, n. 27.
Indiqué : A.W. Lewis, Royal succession in Capetian France..., Cambridge (Mass.), 1981, p. 247, n. 48.
In nomine sanctę et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volumus omnibus christiane religionis cultoribus quod ecclesiam beati Vincentii martyris in suburbio Silvanectensi, in alodio regali a regina Anna et patre meo Philippo fundatam, honorare decrevi et clericis regularibus inibi sub professione beati Augustini degentibus, secundum quod eorum exigit inopia, regali munificentia subvenire disposui. Quapropter Beato Vincentio et eorum fraternitati pratum quod in predicto suburbio habebamus, sicuti est infra aquarum cursum et extra, annuentibus Adelayde regina, uxore nostra, et Philippo filio nostro, ita cum omni integritate sua, nulla interveniente calumpnia, pro remedio anime nostre et parentum nostrorum dedimus et jure perpetuo possidendum concessimus, ut neque prepositus, neque aliquis prorsus ministerialium nostrorum, neque alia cujuslibet ordinis persona predictos fratres super hoc aliquo inquietare modo presumat. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendari et nominis nostri karactere et sigilli nostri auctoritate subterfirmari fecimus. Actum Silvanectis publice, anno incarnati Verbi millesimo C°XX, regni nostri XIII°, Adelaydis regine VI°. Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. Ꞩ. Stephani dapiferi. Ꞩ. Gisleberti buticularii. Ꞩ. Hugonis constabularii. Ꞩ. Guidonis camerarii. Ꞩ. Clarenbaldi, Silvanectensis episcopi. Ꞩ. Petri pincerne. Ꞩ. Stephani coqui. Ꞩ. Rainoldi, ejus filii.
Data per manum Stephani cancellarii. (Monogramma)
(Locus sigilli)