1122.

Notice relatant que Louis VI a renoncé à son projet (formé à Paris, sur le conseil des grands, à la suite de sa victoire sur ses ennemis) de construire un château-fort à Charlevanne [La Chaussée] pour défendre Paris, après l'intervention de Robert, moine de Saint-Germain-en-Laye, qui lui avait apporté la preuve que Robert le Pieux avait cédé ce lieu à son église ; il est précisé, en outre, que le roi a confirmé, à cette occasion, l'ensemble des églises, des dîmes et des revenus appartenant au monastère.

Référence : Jean Dufour et Robert-Henri Bautier (éd.), Recueil des actes de Louis VI roi de France (1108-1137). Vol. 1 : Actes antérieurs à l'avènement et 1108-1125, Paris, 1992, no198.

A. Original perdu.

B. Copie du xve siècle, dans le cartulaire de Saint-Germain-en-Laye, Archives nationales, T* 671 (6), fol. LXXIXv.

C. Copie du xviie siècle, Bibliothèque nationale, Collection Baluze, vol. 38, fol. 32v, « ex chartulario ecclesiae B. Mariae Columbensis, prope Novigentum, diocesis Carnotensis ».

D. Copie du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, lat. 17048, p. 651, sans indication de source.

E. Copie du commencement du xviie siècle, dans les Mémoires du prieur de Mondonville (Dom Guillaume Laisné), t. X, Bibliothèque nationale, fr. 24133, p. 139, d'après le « vieil cartulaire de Coulombs ».

F. Copie du début du xviiie siècle, Bibliothèque municipale de Saint-Germain-en-Laye, ms. 14 (R 10162), fol. 20v, d'après B.

a. Martène, Amplissima collectio, t. I, col. 678, sous le titre : « Notitia de constructione castri et de ecclesiis et decimis Carolivanae », « ex cartario Columbensi ».

b. R.H.F., t. XIV, p. 221, d'après a.

c. J. Depoin, Le prieuré de Saint-Germain-en-Laye. Origines et cartulaire, Versailles, 1895, p. 15, n° II, d'après B.

d. P. Torry, Une paroisse royale. Saint-Germain-en-Laye. Origine et histoire, Mayenne, 1927, p. 300, n° 6, d'après c.

Traduction : Lateignan, Mémoires historiques sur l'abbaye de Coulombs et la terre de Nogent-le-Roy (Bibliothèque municipale de Chartres, ms. 1107, non folioté).

Indiqué : Bréquigny, Table chronologique, t. II, p. 512.

Indiqué : J.-C. de Beaurepaire, Saint-Germain-en-Laye et ses environs depuis l'an 1020 jusqu'à nos jours, Paris, 1829, p. 5.

Indiqué : L. Merlet, Histoire de l'abbaye de Notre-Dame de Coulombs, rédigée d'après les titres originaux, Chartres, 1864, p. 27.

Indiqué : A. Maquet, Bougival et La Celle-Saint-Cloud. Recherches historiques, Paris, 1884, p. 8.

Indiqué : É. Bournazel, Le gouvernement capétien, p. 14, n. 44 ; p. 15, n. 52 et 53 ; p. 16, n. 65 ; p. 69, n. 32 ; p. 131, n. 9.

Indiqué : R.-H. Bautier, Quand et comment Paris devint capitale, dans Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 105e année, 1978 [1979], p. 37 et n. 112.


Anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo vigesimo secundo, Ludovicus gloriosus rex, superatis undique hostibus et oblata pace, Deo se adjuvante et prospera sibi tribuente, apud Parisius cum principibus disponens jura regni et previdens in futurum, consilium accepit castrum aedificandi in loco qui vocatur Karolivana, quod pagum Parisiensem ab inimicis custodiret. Sed quia idem locus a Roberto rege Sancto Germano antiquitus jam fuerat in elemosina datus, Robertus monachus regem adiit, humiliter ei suggerens donum ejusdem atavi sui. Quod audiens rex respondit benignissime elemosinas predecessorum suorum nullo modo a se velle diminutionem accipere, sed potius meliorationem. Quid plura ? Tradidit monacho donum ecclesiarum et omnium decimarum ad ipsum locum pertinentium et omnium reddituum suorum. Precepitque monacho ut hoc donum super altare Sancti Germani ex sua parte necnon et regine Adelaidis filiique sui Philippi mitteret. Quod monachus accipiens procidit ad pedes ejus, osculans ejus manum. Testes qui hoc viderunt sunt isti : Stephanus archidiaconus, Gislebertus frater ejus, Milo de Malerepast, Frogerius de Chaalons, Bartholomeus de Fulcois, Hugo filius Garnerii ; ex parte monachorum : Robertus de Castello, Girelmus de Marleio, Garnerius prepositus.