1124, avant le 3 août. — Paris.
Louis VI, à la prière du doyen Étienne [de Garlande] et des chanoines de Sainte-Geneviève [de Paris], confirme la coutume ancienne, appelée « befeht », touchant les serfs royaux vivant à Villeneuve [-le-Roi], « Moncium » et Chaillot, ainsi que ceux de Sainte-Geneviève ; selon cette coutume, les serves des lieux susdits perdent, en se mariant, leurs servitude de naissance, pour acquérir, comme leurs enfants des deux sexes, le statut de leur mari.
A. Original. Parchemin scellé d'un sceau plaqué. Hauteur à gauche 480 mm, à droite 475 mm ; largeur en haut 260 mm, en bas 240 mm. Archives nationales, K 22A, n° 33.
B. Copie du xiiie siècle, dans le cartulaire de Sainte-Geneviève, Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 356, p. 73, sous la rubrique : « Concessio cujusdam consuetudinis habite inter tres villas inferius subnotatas ».
C. Copie partielle du xviie siècle, par A. Duchesne, Bibliothèque nationale, Collection Baluze, vol. 55, fol. 166v, d'après B.
D. Autre copie partielle, ibid., fol. 141v, d'après B.
E. Copie du xviie siècle, Bibliothèque nationale, lat. 11835, p. 23, d'après B.
F. Autre copie, ibid., p. 55, d'après B.
G. Copie du xviiie siècle, collationnée par Fremin « conseiller maître à ce commis », Archives nationales, K 181, n° 64, d'après A.
a. J. Tardif, Monuments historiques, n° 392, p. 218, d'après A.
b. R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, n° 202, p. 221, d'après A.
c. F. Gasparri, L'écriture des actes de Louis VI, p. 21, d'après A (éd. partielle).
Indiqué : Du Cange, Glossarium mediae et infimae latinitatis, t. I, Paris, 1840, p. 637, sub verbo « befeht ».
Indiqué : J. Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, t. IV, 1883, p. 428.
Indiqué : A. Luchaire, Institutions monarchiques, t. II, p. 132, n. 1.
Indiqué : C.-H.-M. Archibald, Le servage dans les domaines de Sainte-Geneviève, dans Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, 37e année, 1910, p. 98.
Indiqué : F. Gasparri, op. cit., n° 50.
Indiqué : É. Bournazel, Le gouvernement capétien, p. 15, n. 53 ; p. 132, n. 13 ; p. 144 et n. 10.
Ce diplôme et le n° 217 (éd. infra, p. 452), accordés à Sainte-Geneviève et écrits par la même main, mettent en présence les mêmes personnages et contiennent des expressions semblables ou apparentées pour l'exposé et la formule de corroboration ; leur préambule, basé sur des citations de l'Écriture, est de même style ; ils furent donc, croyons-nous, délivrés le même jour.
Nous imprimons en petit texte ces passages communs.
(Crux) In nomine sancte et individue Trinitatis.
[2] Quia « honor regis », juxta prophetiam, « habet parare direcciones, judicium et justiciam », ego, Dei gratia [3] Francorum rex, Ludovicus futuris et presentibus notum fieri volumus quod donnus Stephanus, [4] Sanctę Genovefę decanus, et ejusdem ęcclesię canonicorum conventus, nostram serenitatem humiliter [5] deprecando, quandam consuetudinem inter nostros homines trium tantum villarum, scilicet [6] Villę Novę, Moncii, Caloili, et homines Sanctę Genovefę, olim habitam, quesierunt in futurum [7] servari et eterna stabilitate inviolabiliter confirmari ; et talis est consuetudo, befeht [8] appellata vullgo (sic), quod mulieres utriuslibet prefatę villę nuptu viris mutuo datę [9] remanent in maritorum hinc et hinc servitutę, a natali ancillacione penitus desti-[10]-tutę, et non solum ipsę, sed etiam quotquot sunt utriusque sexus infantes pariturę. [11] Quam consuetudinem presentis cartę precepto concedendo firmavimus et firmando concessimus [12] et sigillo nostrę imaginis et karacterę (Monogramma) nostri nominis corroboravimus [13] et procerum nostri palacii nominibus et signis confirmari precepimus.
[14] Actum publice Parisius, anno incarnati Verbi M°C°XX°IIII°, regni nostri X°VI°. [15] Astantibus in palacio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. Ꞩ. [16] Stephani dapiferi. Ꞩ. Gisleberti buticularii. Ꞩ. Hugonis constabularii. Ꞩ. [17] Alberici camerarii.
[18] Data per manum Stephani cancellarii.
(Sigillum placatum)