1128, 26 août. — Compiègne.
Louis VI établit une « institution de paix » à Laon, avec l'accord des grands du royaume et des bourgeois de cette cité, et en fixe les statuts.
A. Original perdu.
B. Copie du début du xiiie siècle, dans le Registre A de Philippe Auguste, Vatican, Ottoboni 2796, fol. 21v, sous le titre : « Carta communie Lauduni ».
C. Copie incomplète du xiiie siècle, dans le Petit cartulaire de l'évêché de Laon, Bibliothèque nationale, ms. lat. nouv. acq. 930 (anc. Philipps 1322), fol. 1, sous le titre (ajouté après coup) : « Pacis Laudunensis ».
D. Copie incomplète du xiiie siècle, dans le Grand cartulaire de l'évêché de Laon, Archives départementales de l'Aisne, G 2, fol. 6 (anc. fol. II), sous le titre : « Littera regis super institutione pacis Laudunensis ».
E. Copie du xiiie siècle, dans le cartulaire de Jacques de Troyes [Urbain IV], Archives départementales de l'Aisne, G 1850, fol. 252v, sous la rubrique : « Ejusdem transcriptum communie Laudunensis ».
F. Copie incomplète du début du xiiie siècle, dans le Registre C de Philippe Auguste, Archives nationales, JJ 7, fol. XLIv, sous la rubrique : « Laudunum ».
G. Copie incomplète du début du xiiie siècle, dans le Registre E de Philippe Auguste, Archives nationales, JJ 26, fol. IIIIXXv, n° XII, sous la rubrique : « Carta communie Laudunensis ».
H. Copie du xive siècle, dans le Registre B de Philippe Auguste, Archives nationales, JJ 8, fol. XXVIIv.
I. Copie incomplète du xive siècle, dans le Registre D de Philippe Auguste, Archives nationales, JJ 23, fol. 50 (anc. fol. XLIX).
J. Copie incomplète du xiiie siècle, dans le Registre F de Philippe Auguste, Bibliothèque nationale, lat. 9778, fol. LVIIv.
K. Copie du xve siècle du vidimus de Charles VI, donné à Paris en août 1411, Archives municipales de Laon, AA 1, fol. 60v, « de registris antiquis in thesauro cartarum, registrorum et privilegiorum nostrorum in sacra cappella regalis palacii Parisius existentibus ».
L. Copie du xviie siècle, par A. Duchesne, Bibliothèque nationale, Collection Duchesne, vol. 78, fol. 89, « ex registro veteri quod in thesauro chartarum regis asservatur ».
M. Copie incomplète de la fin du xviie siècle, Bibliothèque nationale, ms. fr. nouv. acq. 7340 (Collection De Camps, vol. 12), fol. 115, d'après I.
N. Copie incomplète de 1721, par Bouhier, Bibliothèque nationale, lat. 17710, p. 314, d'après l'un des registres du Trésor des chartes.
O. Copie incomplète du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, ms. fr. nouv. acq. 7566 (Collection Fontanieu, vol. 9-10), fol. 291, d'après I.
P. Copie partielle du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, Collection de Picardie, vol. 172, fol. 116, d'après I.
Q. Copie incomplète du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, Collection de Picardie, vol. 188, fol. 114, d'après c.
a. L. d'Achery, Spicilegium, in-4°, t. XI, Paris, 1672, p. 322, d'après I (éd. incomplète).
b. É. Baluze, Miscellanea, in-8°, t. VII, Paris, 1715, p. 287, d'après G (éd. incomplète).
c. L. d'Achery, Spicilegium, in-fol., t. III, Paris, 1723, p. 481, d'après a (éd. incomplète).
d. É. Baluze, Miscellanea, in-fol., t. IV, Lucques, 1764, p. 39, d'après b (éd. incomplète).
e. Ordonnances des rois de France, t. XI, p. 185, d'après I (éd. incomplète).
f. Jourdan, Decrusy, Isambert, Recueil général des anciennes lois françaises, t. I, p. 138, n° 34, d'après e.
g. J.-F.-L. Devisme, Histoire de la ville de Laon, t. I, Laon, 1822, p. 235, sans indication de source.
h. L.A. Warnkoenig, L. Stein, Französische Staats- und Rechtsgeschichte : I. Bd. : Französische Staatsgeschichte, Bâle, 1846, [appendix] : Urkundenbuch zur französischen Staats- und Rechtsgeschichte, p. 30, n° I, d'après e.
i. G. Marlot, Histoire de la ville, cité et université de Reims, métropolitaine de la Belgique seconde, t. III, Reims, 1846, p. 747, n° LXXX, sans indication de source (éd. partielle).
j. Melleville, Dictionnaire historique du département de l'Aisne, t. II, Laon-Paris, 1865, p. 20, sans indication de source.
k. A. de Florival, Étude historique sur le XIIe siècle. Barthélemy de Vir, évêque de Laon, Paris, 1877, p. 242, d'après c.
Traduction : Bibliothèque nationale, Collection de Picardie, vol. 185 (Dom Varoqueaux, Essais de l'histoire ecclésiastique et civile de Laon et du païs Laonnois ou mémoires pour servir à l'histoire de ce païs), fol. 284v.
Traduction : Bibliothèque nationale, Collection de Picardie, vol. 263 (Dom Varoqueaux, Essais historiques sur la ville de Laon et du païs Laonnois), fol. 294.
Traduction : Bibliothèque municipale de Laon, ms. 551 (Cl. Leleu, Histoire de Laon) t. I, p. 502.
Traduction : J.-F.-L. Devisme, op. cit., t. I, p. 241 (traduction partielle).
Traduction : F. Guizot, Histoire de la civilisation en France, 11e éd., t. IV, Paris, 1869, p. 43.
Traduction : A. Matton, Inventaire des archives communales de Laon antérieures à 1790, Laon, 1885, p. 8.
Indiqué : Bibliothèque nationale, lat. 13891 (Dom Bertheau, Histoire de Compiègne), fol. 52v, « ex charta urbis Laudunensis, de ordinatione pacis facta per Ludovicum regem in eadem urbe ».
Indiqué : Bréquigny, Table chronologique, t. II, p. 555.
Indiqué : Pardessus, Table chronologique, p. 4.
Indiqué : Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions, t. II, Laon-Paris, 1846, p. 206.
Indiqué : A. Luchaire, La Cour du roi, p. 176.
Indiqué : A. Matton, Institutions municipales de Laon avant 1789, Laon, 1884, p. 4.
Indiqué : A. Giry, Documents sur les relations de la royauté avec les villes de 1180 à 1314, Paris, 1885, p. 14, n. 1 ; p. 17, n. 1 ; p. 19, n. 1, 2, 3.
Indiqué : A. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 97 ; p. 114 ; p. 116-117 ; t. II, p. 122, n. 1 ; p. 124 ; p. 193 et n. 1 ; p. 194 et n. 3.
Indiqué : A. Luchaire, Les communes françaises à l'époque des Capétiens directs, 2e éd., Paris, 1911, p. 137.
Indiqué : M. de Sars, Laon. Huit cents ans de municipalité, Laon, 1933, p. x.
Indiqué : P. Petot, L'origine de la mainmorte servile, dans Nouvelle revue historique de droit français et étranger, t. 64-65, 1940-1941, p. 279.
Indiqué : S. Fleury[-d'Huart], Les institutions communales de la ville de Laon (1128-1331), Thèse de l'École des chartes, 1947, dactyl., passim.
Indiqué : A. Vermeesch, Essai sur les origines et la signification de la commune dans le nord de la France (XIe et XIIe siècles), Heule, 1966, p. 111 ; p. 112-113 ; p. 136.
Indiqué : M. Bloch, La société féodale, Paris, nouv. éd. 1968, p. 524 et n. 337.
Indiqué : A. Dufour-Malbezin, Catalogue des actes des évêques de Laon antérieurs à 1151, Thèse de l'École des chartes, 1969, dactyl., p. xxviii.
Indiqué : Ch. Petit-Dutaillis, Les communes françaises. Caractères et évolution des origines au XVIIIe siècle, Paris, 2e éd., 1970, p. 38 ; p. 78.
Indiqué : É. Bournazel, Le gouvernement capétien, p. 115, n. 4 ; p. 131, n. 9 ; p. 138, n. 35.
Indiqué : S. Martinet, Le mouvement communal de Laon (1112), dans Les chartes et le mouvement communal. Colloque régional (octobre 1980)..., Saint-Quentin, 1982, p. 37-38.
Indiqué : L. Carolus-Barré, Origine et sens du mot « commune ». Essai sur la naissance et la nature du mouvement communal, ibid., p. 87-88 ; p. 103 et n. 101.
Indiqué : D. Barthélemy, Rénovation d'une seigneurie : les chartes de Crécy-sur-Serre en Laonnois (1190), dans Bibliothèque de l'École des chartes, t. 143, 1985, p. 239 ; p. 240 ; p. 250 ; p. 256 ; p. 257 et suiv.
Cet acte fut confirmé par Louis VII, puis mot à mot par Philippe Auguste en 1189-1190.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volumus cunctis fidelibus, tam futuris quam presentibus, institucionem pacis quam, assensu et consilio procerum nostrorum et Laudunensium civium, Lauduni instituimus, hanc scilicet :
[1.] Quod, ab Ardone usque ad Brolium, ita ut villa Luilliaci intra hos terminos contineatur, quantum ambitus vinearum et montis tenet, nullus quempiam, liberum vel servum, pro aliquo forisfacto sine justitia capere possit.
[2.] Quod si justicia presens non fuerit, liceat ei sine forisfactura tamdiu eum tenere, quoadusque justicia veniat, vel ad justiciarii domum adducere et, prout judicatum fuerit, de forisfacto illo satisfactionem recipere.
[3.] Quod si aliquis quoquo modo alicui clerico, militi, mercatori, indigene vel extraneo, aliquam injuriam fecerit, si de ipsa civitate sit is qui injuriam fecit, infra quartum diem submonitus, ante majorem et juratos ad justiciam veniat et se vel de objecta culpa purget vel, sicut ei judicatum fuerit, emendet ; si vero emendare noluerit, cum omnibus qui de peculiari familia ejus sunt (exceptis mercennariis qui, si noluerint, cum ipso exire non compellentur), de civitate ejiciatur, nec redire permittatur, quoadusque forisfacturam digna satisfactione emendaverit.
[4.] Si autem infra ambitum civitatis possessiones domorum aut vinearum habuerit a domino sive a dominis, si plures sint, in quorum districto possessiones ejus sunt, vel, si in allodio fuerint, ab episcopo major et jurati de malefactore illo justiciam requirant. Et si, a dominis vel episcopo submonitus, infra quindecim dies culpam suam emendare noluerit, nec vel per episcopum, vel per dominum, in cujus districto possessiones ejus sunt, de eo justicia haberi potuerit, liceat juratis omnem malefactoris illius substantiam destruere.
[5.] Quod si malefactor de civitate non fuerit, re ad episcopum perlata, si per ejus admonitionem infra quintum decimum diem forisfactum non emendaverit, liceat majori et juratis, prout potuerint, de eo vindictam querere.
[6.] Si quis autem malefactorem de civitate ejectum infra terminos pacis institute ignoranter conduxerit et ignorantiam suam sacramento probare potuerit, eumdem malefactorem illa sola vice libere reducat ; si vero non potuerit, usque ad dignam satisfactionem malefactor retineatur.
[7.] Si vero forte, ut sepe evenire solet, aliquibus altercantibus, alter alterum pugno vel palma percusserit, vel turpe improperium ei dixerit, legitimo testimonio convictus, ei in quem peccavit, lege qua vivit emendet et majori ac juratis violate pacis satisfactionem faciat. Si vero is quem lesit emendationem ejus suscipere dedignatus fuerit, non liceat ei ultra de eo, vel intra terminos pacis vel extra, aliquam requirere ultionem.
[8.] Et si eum vulneraverit, expensas in medicos ad vulnus sanandum vulnerato persolvat et consideratione juratorum dignam vulnerato satisfactionem et pacis violate emendationem majori et juratis persolvat.
[9.] Si quis in alium mortale odium habuerit, non liceat ei vel exeuntem de civitate prosequi, vel venienti insidias tendere.
[10.] Quod si vel venientem vel recedentem interfecerit, aut quodlibet ei membrum truncaverit, de prosecutione aut insidiis appellatus, divino se judicio purget.
[11.] Quod si eum aut verberaverit aut vulneraverit extra terminos pacis, nisi per homines pacis legitimo testimonio de prosecutione vel insidiis potuerit comprobari, sacramento se purgare licebit.
[12.] Quod si reus inventus fuerit, caput pro capite, membrum pro membro reddat, vel, ad arbitrium majoris et juratorum, pro capite aut membri qualitate dignam solvat redemptionem.
[13.] Si quis in aliquem de aliquo capitali querelam habuerit, ad justiciam in cujus districto inventus fuerit, primum de eo clamorem faciat ; et si per justiciam jus suum obtinere non potuerit, ad dominum ejus, si in civitate fuerit, vel ad ministerialem ejus, si in civitate dominus ipse non fuerit, de homine suo clamorem faciat. Et si per dominum vel per ministerialem ejus justiciam de eo habere non potuerit, ad juratos pacis veniat eisque se de homine illo, nec per dominum ejus nec per ministerialem ipsius, justiciam posse habere ostendat. Jurati autem ad dominum, si in civitate fuerit, vel si non fuerit, ad ministerialem ejus veniant et, ut vel dominus vel ministerialis homini clamanti de homine suo justiciam faciant, diligenter requirant. Et si de eo justiciam facere vel non potuerint, vel neglexerint, jurati querant qualiter is qui clamat jus suum non perdat.
[14.] Si fur quilibet interceptus fuerit, ad illum in cujus terra captus fuerit, ut de eo justiciam faciat, adducatur ; quam si dominus terre non fecerit, justicia in furem a juratis perficiatur.
[15.] Antiqua autem forisfacta que vel ante urbis destructionem vel ante hujus pacis institutionem facta fuerunt, penitus condonata sunt, exceptis tredecim, quorum nomina hec sunt : Fulco filius Bonardi, Radulphus de Capricione, Hamo homo Leberti, Paganus Seill., Roibertus, Remigius But., Meinardus Drag., Raimbaldus Suessionensis, Paganus filius Hostelupi, Ansellus Quatuor manus, Radulphus Wastins, Johannes de Molreni, Ansellus gener Leberti ; preter istos, si quis de civitate ejectus pro antiquo forisfacto redire voluerit, de omnibus suis investiatur quecumque habuisse, nec vendidisse, vel in vadimonio posuisse poterit ostendere.
[16.] Statuimus etiam ut homines capite censi dominis suis censum capitis sui tantum persolvant ; quem si statuto termino non persolverint, lege qua vivunt emendent ; nec nisi spontanei, a dominis requisiti, aliquid eis tribuant. Liceat tamen dominis pro forisfactis suis, eos in causam trahere et, quod judicatum fuerit, de eis habere.
[17.] Homines pacis, exceptis familiis ecclesiarum vel procerum qui de pace sunt, cujuscumque generis potuerint, uxores accipiant ; de familiis autem ecclesiarum que sunt extra terminos pacis, vel procerum qui de pace sunt, nisi dominorum voluntate, uxores accipere non licebit.
[18.] Si qua vilis et inhonesta persona honestum virum vel mulierem turpibus convitiis inhonestaverit, liceat alicui probo viro de pace, si supervenerit, illum objurgare et illum uno aut duobus vel tribus colaphis, sine forisfacto, ab importunitate sua compescere. Quod si eum pro antiquo odio percussisse criminatus fuerit, liceat ei juramento se purgare quod pro nullo odio eum percusserit, sed tantum pro pacis et concordie observatione.
[19.] Mortuas autem manus omnino excludimus.
[20.] Si quis autem de pace, filiam vel neptem sive cognatam maritans, terram vel pecuniam ei dederit et illa mortua sine herede fuerit, quicquid terre vel date pecunie adhuc comparentis de ea remanserit, ad eos qui dederunt vel ad heredes eorum redeat.
[21.] Similiter vir, si sine herede mortuus fuerit, preter dotem quam uxori dedit, tota possessio ad propinquos suos redeat ; dotem autem in vita sua mulier tenebit ; post mortem vero ipsius, ipsa dos ad propinquos viri sui redibit.
[22.] Si vero nec vir nec mulier hereditates habuerint, sed, de mercimoniis questum facientes, substantia ampliati fuerint et heredes non habuerint, altero eorum mortuo, alteri tota substantia remanebit. Quod si uterque obierit, si propinquos in civitate habuerint, quantum voluerint de substantia sua pro animabus suis in elemosinam dabunt et reliquum propinquis remanebit. Si autem propinquos non habuerint, due partes substantie pro animabus eorum in elemosinam dabuntur, tercia vero ad muros civitatis edificandos expendetur.
[23.] Preterea nullus extraneus, de capite censis ecclesiarum vel militum civitatis, in hanc pacis institucionem, nisi annuente domino suo, recipietur. Quod si per ignorantiam, absque domini voluntate, aliquis receptus fuerit, infra quindecim dies sine forisfacto, cum tota substantia sua salvus abire quo voluerit permittetur.
[24.] Quicumque autem in pace ista recipietur, infra anni spacium aut domum sibi edificet, aut vineas emat, aut tantum sue mobilis substantie in civitatem afferat, per que justiciari possit, si quid forte in eum querele evenerit.
[25.] Si quis bannum civitatis se audisse negaverit, aut per scabinos tantum comprobetur, aut propria manu juramento se purget.
[26.] Consuetudines autem quas castellanus in civitate se habere asserit, si in episcopi curia disracionare legitime potuerit predecessores suos antiquitus habuisse, libere eas obtineat ; et si minus fecerit, minus habeat.
[27.] Consuetudinarias autem tallias ita temperavimus, ut unusquisque hominum ipsas tallias debentium, singulis terminis quibus tallias debet, quatuor denarios solvat, ultra autem nullam aliam talliam persolvet, nisi forte extra terminos pacis aliquam terram talliam debentem tenuerit, quam ita caram habeat ut pro ea talliam solvat.
[28.] Homines pacis extra civitatem placitare non compellentur.
[29.] Quod si super aliquos eorum causam habuerimus, judicio juratorum nobis justiciam exequentur. Si autem super universos causam habuerimus, judicio episcopalis curie nobis justiciam prosequentur.
[30.] Si quis clericus intra terminos pacis aliquod forisfactum fecerit, si canonicus fuerit, ad decanum suum clamore perlato, per eum justiciam exequetur ; si canonicus non fuerit, per episcopum vel archidiaconum aut eorum ministeriales justiciam facere compelletur.
[31.] Si aliquis procerum regionis in homines pacis forisfecerit nec submonitus justiciam eis facere voluerit, si homines ejus intra terminos pacis inventi fuerint, tam ipsi quam eorum substantie in emendationem facte injurie per justiciam illam, in cujus districto inventi fuerint, capientur, ita ut et homines pacis jus suum habeant, et ipsa justicia itidem suo jure non privetur.
[32.] Pro his igitur et aliis beneficiis que predictis civibus regali benignitate contulimus, ipsius pacis homines hanc nobis conventionem habuerunt, quod excepta curia coronata, sive expeditione vel equitatu, tribus vicibus in anno singulas procurationes, si in civitatem venerimus, nobis preparabunt ; quod si non venerimus, pro eis XXti libras nobis persolvent.
[33.] Totam autem hanc constitutionem, salvo nostro pariter et episcopali atque ecclesiastico jure, necnon et procerum qui intra terminos pacis districta sua et legitima jura habent, stabilivimus, ita ut, si vel de nostro vel episcopali jure aut ecclesiarum seu procerum civitatis aliquid forte interceperint, infra quintum decimum diem sine forisfactura, quod interceperint, liceat emendare.
Ut igitur hec pacis institucio firma imperpetuum et inconcussa permaneat,
sacramento firmari fecimus, quam etiam presenti carta et sigilli nostri impressione et nostri nominis karactere corroborari precepimus.eam et ymaginis nostre caractere et probabilium personarum subscriptione precepimus roborari.Ꞩ. Ludovici regis. Ꞩ. Philippi, filii ejus, regis designati qui etiam hanc pacem ex parte sua jurare fecit. Et Ꞩ. Adelidis regine. Ꞩ Radulfi comitis Viromandorum. Ꞩ Ludovici butellarii. Ꞩ. Hugonis constabularii. Ꞩ. Alberici camerarii. Actum anno dominice Incarnationis M°C°XX°VIII°, anno regni domini Ludovici regis XX°. Data Compendii, per manum Symonis cancellarii, VII° kl. septembris.