S.d. [1130, avant le 14 avril].

Louis VI, avec l'assentiment de la reine Adélaïde et de Philippe, roi couronné, confirme à l'abbaye d'Ourscamp — fille de Clairvaux — récemment fondée par son cousin, Simon [de Vermandois], évêque de Noyon, les donations qui lui ont été faites et lui cède le lieu même d'Ourscamp, proche de Noyon ; il amortit à l'avance toute donation qui serait faite à cette abbaye et exempte, en outre, ses religieux de toute coutume, lorsqu'ils se rendront à leurs travaux ou à leurs pacages.

Référence : Jean Dufour et Robert-Henri Bautier (éd.), Recueil des actes de Louis VI roi de France (1108-1137). Vol. 2 : 1126-1137 et appendices, Paris, 1992, no292.

A. Original perdu.

B. Copie du xiiie siècle, dans le cartulaire d'Ourscamp, Archives départementales de l'Oise, H 4079, fol. CXXXVII, sous la rubrique : « Carta regis Ludovici nostra confirmans ».

a. A. Peigné-Delacourt, Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame d'Ourscamp, de l'ordre de Cîteaux, fondée en 1129 au diocèse de Noyon, Amiens, 1865, p. 317, n° DXVII (circa 1137).

Indiqué : A. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 69, n. 2 ; p. 147, n. 5.

Indiqué : L. Jacquemin, Annales de la vie de Joscelin de Vierzi, 57e évêque de Soissons (1126-1152), dans Quatrièmes mélanges d'histoire du Moyen Age, Paris, 1905, p. 20, n° XXV.

Indiqué : T. Reuter, Zur Anerkennung Papst Innocenz' II. Eine neue Quelle, dans Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters, t. 39, 1983, p. 407, n. 56.

Cet acte fut rédigé par le destinataire ; en effet, il débute par la même invocation verbale, la même adresse et un préambule de même style que la charte de Simon de Vermandois, évêque de Noyon et de Tournai, fondant Ourscamp (1130). Ajoutons que son préambule est proche de celui d'un acte de Conon, comte de Soissons et seigneur de Nesle, de 1176.

Il fut confirmé à peu près dans les mêmes termes par Louis VII entre août 1139 et avril 1140.


In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Ludovicus, Dei gratia rex Francorum, servis Dei et omnibus christianis. Boni principis est boni operis dare et reliquere (sic) posteris suis exemplum. Siquidem ea que in regno nostro servis Dei et ecclesiis concessione pontificum, liberalitate principum, collatione fidelium attributa sunt, firma eis et illibata servare et regie auctoritatis precepto munire debemus. Locum igitur Ursicampi prope Noviomum et abbaciam quam venerabilis consanguineus noster Symon, Noviomensis episcopus, in eodem loco, adductis de Clarevalle monachis, nuperrime fundavit, juxta privilegii sui tenorem intra metas et terminos constitutos, ad opus servorum Dei, concessa quiete et omni libertate, donamus. Sane quecumque eidem ecclesiae ex pontificis dono, quecumque ex militum sive quorumlibet fidelium feodo beneficio collata jam seu in posterum conferenda sunt, firma eis et inconvulsa permanere concedimus et ubicunque ad labores, ubicunque ad pascua exire voluerint, ab omni consuetudine et exactione emancipatos, regie auctoritatis munimento liberos esse roboramus. Actum est assensu gloriose conjugis nostre, Adelaydis regine, et filii nostri Philippi, ipso anno in regem coronati, presentibus Rainaldo, Remorum archiepiscopo, Goisleno Suessionensi, Bartholomeo Laudunensi, Symone Noviomensi episcopis. Ꞩ. Ludovici, gloriosi Francorum regis. Ꞩ. Philippi, junioris regis. Ꞩ. Radulfi, comitis Viromandorum. Ꞩ. Rogeri de Thorota.