1132, avant le 3 août.

Louis VI concède, pour le repos de son âme et de celles de ses ancêtres, du consentement de son fils Louis, roi couronné, à l'église de Notre-Dame et Saint-Nicaise de Meulan une foire annuelle de trois jours commençant le dimanche de l'octave de Pâques ; elle sera criée par les prévôts royaux dans les cités et les bourgs du domaine et les marchands s'y rendant seront à l'aller comme au retour sous la sauvegarde du roi.

Référence : Jean Dufour et Robert-Henri Bautier (éd.), Recueil des actes de Louis VI roi de France (1108-1137). Vol. 2 : 1126-1137 et appendices, Paris, 1992, no321.

A. Original. Parchemin, autrefois scellé d'un sceau pendant. Hauteur à gauche 290 mm, à droite 280 mm (dont 20 mm de repli) ; largeur en haut 220 mm, en bas 215 mm. Archives départementales des Yvelines, 24 H 9.

B. Copie du xive siècle, dans un cartulaire de Saint-Nicaise de Meulan, Bibliothèque nationale, lat. 13888, fol. XVv, avec, en marge, la référence rubriquée : « Carta regum VIa ».

C. Copie du xve siècle, dans le livre censier de Saint-Nicaise de Meulan, Bibliothèque nationale, Collection du Vexin, vol. 79, fol. 178, sans indication de source.

D. Copie du xviie siècle, par A. Duchesne, Bibliothèque nationale, Collection Duchesne, vol. 22, fol. 256, d'après B.

E. Copie de 1672, par Dom Victor Cottron, Chronicon monasterii S. Nicasii Melletensis, Archives départementales des Yvelines, 24 H 3, p. 308, d'après A.

F. Copie de 1678, dans un cartulaire de Saint-Nicaise de Meulan, Archives départementales des Yvelines, 24 H 2, p. 14, d'après B.

G. Copie du xviiie siècle, dans Lévrier, « Preuves de l'histoire du Vexin », Bibliothèque nationale, Collection du Vexin, vol. 20, fol. 106, n° 85, d'après E et F.

H. Copie du xviiie siècle, dans Lévrier, « Preuves de l'histoire du Vexin », Bibliothèque nationale, Collection du Vexin, vol. 12, fol. 114, n° 399, d'après CE et F.

I. Copie du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, Collection du Vexin, vol. 8, p. 353, d'après G.

a. É. Houth, Recueil des chartes de Saint-Nicaise de Meulan, prieuré de l'ordre du Bec, Paris-Pontoise, 1924, n° 6, p. 6, avec référence à ABDEFG et I.

Indiqué : L. Levillain, Essai sur les origines du Lendit, dans Revue historique, t. 155, 1927, p. 245.

Indiqué : F. Gasparri, L'écriture des actes de Louis VI, n° 76.

Indiqué : É. Bournazel, Le gouvernement capétien, p. 117, n. 21.

Le présent acte ne fait aucune allusion au comte de Meulan Galeran II qui, il est vrai, vivait le plus souvent depuis plusieurs années dans l'entourage du roi d'Angleterre ; en raison de cette absence quasi permanente, les clercs de Meulan se seraient adressés au roi de France pour obtenir le droit de foire. Lors du premier passage de Galeran à Meulan qui suivit cette concession, vraisemblablement en 1133, confirmation lui en fut demandée, d'où la charte comtale (dépourvue de date), encore conservée. Moins de dix ans plus tard, en 1141, le même seigneur inclut la concession de la foire dans la confirmation générale des privilèges de Saint-Nicaise de Meulan. Au cours de la seconde moitié du xiie siècle, son fils, Robert II, repoussa peut-être d'un mois environ cette foire qui n'aurait plus lieu à partir du dimanche de Quasimodo, mais à compter du dimanche suivant l'Ascension.


In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia rex [2] Francorum. Omnibus fidelibus tam futuris quam presentibus notum fieri volumus [3] quod ęcclesie Beatę Marie Sanctique Nigasii de Mellento pro remedio anime nostre [4] et antecessorum nostrorum, annuente Ludovico filio nostro, jam in regem coronato, unam [5] feriam apud Mellentum singulis annis in perpetuum concessimus. Feria autem [6] illa dominica die in octabis Pasche unoquoque anno incipiet et ita tribus diebus [7] continuis permanebit. Mandamus itaque et precipimus omnibus prepositis nostris [8] ut illam feriam adnuntient per civitates et castella nostra. Volumus etiam [9] et precipimus ut omnes mercatores, quicumque ad istam feriam venient, salvum [10] venire et salvum redire per totam terram nostram habeant. Quod ne posset obli-[11]-vione deleri vel a posteris infirmari, scripto commendavimus et sigilli nostri [12] auctoritate nominisque karactere firmavimus. Astantibus in palatio nostro quorum [13] nomina subscripta sunt et signa. Ꞩ Ludovici, junioris regis. Ꞩ Radulfi, [14] Viromandorum comitis. Ꞩ Ludovici butellarii. Ꞩ Hugonis constabularii. [15] Ꞩ Hugonis camerarii. Actum anno incarnati Verbi millesimo C°XXX°II°, [16] regni autem nostri XX°III°. Data per manum (Monogramma) Symonis cancellarii.

(Locus sigilli)