1132, après le 23 octobre. — Sens.

Louis VI concède aux chanoines de Dilo, pour le repos de son âme et de celles de ses successeurs, le droit d'usage dans la forêt d'Othe tant pour la construction de leur monastère ou de maisons que pour le pacage de leurs troupeaux ; il leur donne également une terre nue autour du monastère.

Référence : Jean Dufour et Robert-Henri Bautier (éd.), Recueil des actes de Louis VI roi de France (1108-1137). Vol. 2 : 1126-1137 et appendices, Paris, 1992, no325.

A. Original perdu.

B. Copie du 22 janvier 1690, collationnée par J. Rousseau, notaire et greffier en la prévosté de Dilo, Archives départementales de l'Yonne, H 591, d'après « l'ancien cartulaire de l'abbaye de Dilo, estant en parchemin... aux pages vingt-huit et vingt-neuf dudit cartulaire couvert de gros couverceaux de bois de chesne ».

C. Copie du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, Collection de Champagne, vol. 15, fol. 22, d'après le même cartulaire de Dilo, « p. 28 ».

a. C.-L. Hugo, Sacri et canonici ordinis Praemonstratensis annales, t. I, Nancy, 1734, probationes, col. CCCCCII, sans indication de source.

b. Gallia christiana, t. XII, instr., col. 31, n° XXIX, « ex chartul. Dei Loci ».

c. Ordonnances des rois de France, vol. supplémentaire, p. 231, avec référence à a et b.

d. M. Quantin, Cartulaire général de l'Yonne, t. I, Auxerre, 1854, p. 288, n° CLXVII, d'après B.

Indiqué : Bréquigny, Table chronologique, t. II, p. 598.

Indiqué : A. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 106, n. 4.

Indiqué : O. Cartellieri, Abt Suger von Saint-Denis (1081-1151), Berlin, 1898, p. 137, n° 79.

Indiqué : É. Bournazel, Le gouvernement capétien, p. 14, n. 45.

Indiqué : R.-H. Bautier, Paris au temps d'Abélard, p. 70, n. 1.

Indiqué : A.W. Lewis, Royal succession in Capetian France, Cambridge (Mass.), 1981, p. 248, n. 55.

Indiqué : J. Dufour, Un faux de Louis VI relatif à Liancourt (Oise), dans Bibliothèque de l'École des chartes, t. 144, 1986, p. 43, n. 5.

Ce document, connu par deux copies modernes représentant une bonne tradition médiévale (établies d'après un « cartulaire couvert de gros couverceaux de bois de chesne »), a les caractéristiques d'une lettre patente (absence d'annonce du monogramme, de liste des grands officiers, mais présence de témoins). Il convient de relever, en outre, l'adjectif victoriosissimus accolé au nom du roi, de même que l'expression « pro salute animarum nostrarum » manifestement incorrecte.

On peut supposer que cet acte a été établi dans l'entourage de l'archevêque de Sens, Henri Sanglier, peut-être à l'occasion d'une cour royale tenue à Sens lors de la Toussaint ou de la Noël 1132, à laquelle auraient participé comme d'habitude de grands personnages, entre autres les témoins ici mentionnés, clercs (Henri Sanglier, Suger, Étienne de Garlande) ou laïques (Raoul de Vermandois, Isnard vicomte de Joigny).


In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Ludovicus, Dei gratia victoriosissimus rex Francorum. Notum omnibus fieri volumus, tam presentibus quam futuris, pro remedio et salute animarum nostrarum et successorum nostrorum nos concessisse canonicis apud Dei Locum religiose viventibus successoribusque suis ibidem similiter victuris omnia in Ota usibus suis necessaria, sive ad construendum ibidem monasterium sive domos, sive ad pascenda animalia sive pecora, vel ad quoslibet alios usus. Concessimus etiam eis circa praefatum locum terram planam. Hoc autem donum, ut stabile et ratum permaneat, sigilli nostri impressione signari volumus. Hoc actum est Senonis, testibus Henrico archiepiscopo Senonum, Sugerio abbate Sancti Dyonisii, Isnardo vicecomite Joviniacensi, Radulfo de Peronia, anno ab Incarnatione Domini M°C°XXX°II°, Ludovico, rege Francorum, regnante XXVI° anno, indictione Xa. Stephanus cancellarius scripsit.


Localisation de l'acte

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