1110, avant le 3 août. — Paris (Palais).
Louis VI, pour le repos de l'âme de son père Philippe Ier, abandonne à l'abbaye [de Saint-Maur-]des-Fossés le cens annuel de trois sous qu'il percevait au « portus Olins » sur le transit des denrées destinées au monastère.
A. Original perdu.
B. Copie du milieu du xiiie siècle, dans le Livre noir de Saint-Maur-des-Fossés, Archives nationales, LL 46, fol. 151.
C. Copie de 1284, dans le Livre blanc de Saint-Maur-des-Fossés, Archives nationales, LL 48, fol. XLV, n° LXXXVII, sous la rubrique : « Carta Ludovici regis, quomodo concessit ecclesie Fossatensi portum Olini pacifice possidendum ».
D. Copie du xviie siècle, par A. Duchesne, Bibliothèque nationale, Collection Baluze, vol. 41, fol. 148, sans indication de source.
E. Copie du xviiie siècle, par Dom P. Carpentier, Archives nationales, LL 47, p. 570, d'après B.
F. Copie du xviie siècle, Bibliothèque nationale, lat. 5416, p. 109, d'après C.
G. Copie de la fin du xviie siècle, Bibliothèque nationale, ms. fr. nouv. acq. 7340 (Collection De Camps, vol. 12), fol. 203, d'après C.
H. Copie du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, ms. fr. nouv. acq. 7566 (Collection Fontanieu, vol. 9-10), fol. 38, d'après C.
I. Copie du xviiie siècle, par Dom de Tanes, Bibliothèque nationale, Collection Moreau, vol. 45, fol. 70, d'après F.
a. W.M. Newman, Le domaine royal sous les premiers Capétiens (987-1180), Paris, 1937, p. 229, pièces justificatives, n° 4, d'après C.
Indiqué : J. Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, 2e éd., t. II, Paris, 1883, p. 459 (avec mention de A).
Indiqué : É. Galtier, Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, Paris, 1927, p. 61.
Cet acte pour Saint-Maur-des-Fossés, le n° 43 pour Saint-Étienne de Dreux (éd. infra, p. 80) et le n° 49 pour Saint-Jean-en-Vallée de Chartres (éd. infra, p. 98 : original) ont en commun le même cadre formel (préambule de structure identique, notification semblable, même expression pour la formule de corroboration, formule introduisant la liste des grands officiers apparentée, avec notamment les mots Presentibus ou Viventibus inhabituels) ; dans les trois cas, on note en particulier l'absence de suscription royale qui n'est pas le fait de copistes postérieurs inattentifs, puisqu'elle se constate sur l'original lui-même. Cette volonté délibérée du rédacteur — ou pour le moins cet oubli répété — qui se manifeste dans des diplômes pour des destinataires différents est donc à mettre au compte d'un clerc de la chancellerie royale.
Comme les deux premiers de ces documents possèdent les souscriptions des grands officiers ordonnées de la même manière, les mêmes dates de lieu et de temps, la même souscription de chancellerie, il est clair que tous deux ont été établis dans les mêmes jours, voire à la même occasion. Nous imprimons en petit texte les passages communs à ces deux actes, à l'exception de l'invocation verbale, des souscriptions et des dates de lieu et de temps, susceptibles d'être employées ailleurs à la même époque, sans qu'un lien quelconque puisse être établi avec l'un ou l'autre d'entre eux.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Quia cuncta que mundo fiunt, nisi litterarum memoria teneantur, vel fere vel penitus ad nichilum deduci cognoscuntur, dignum ac satis utile ducimus ut ea saltem, que de morte metuentes nobis ipsis catholice thesaurizamus, ne penitus irrita fiant, cyrographi memorie commendemus. Universis itaque sancte Dei Ecclesie cultoribus, tam posteris quam et presentibus, notum fieri certumque teneri volumus quia consuetudinem quamdam, censum videlicet trium solidorum, quem ecclesia Fossatensis de transitu portus qui vocatur Olins, singulis annis, nobis reddere pro passagio rerum ecclesie solebat, in anime domini Philippi patris nostri remedio, Deo et prefate ecclesie perpetualiter condonavimus, ipsum portum quietum omni tempore concedentes. Quod ne ullatenus infirmari valeret, nostri nominis karactere (Monogramma) et sigillo signari et corroborari precepimus. Presentibus de palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. Signum Anselli, tunc temporis dapiferi nostri. Signum Hugonis, constabularii nostri. Signum Widonis, buticularii nostri. Signum Widonis, camerarii nostri. Actum Parisius, in palatio publice, anno Incarnationis dominice MCX, anno vero consecrationis nostre IIdo. Stephanus cancellarius relegendo subscripsit.