S.d. [1108, 3 août-1137, 1er août].
Louis VI accorde divers privilèges aux habitants d'Orléans et de ses faubourgs, d'Olivet, de Saint-Jean[-de-Braye], du Coudray, de Rebréchien et de Gémigny : exemption de tailles, limitation des lieux où ils pourraient répondre en justice, ainsi que des amendes judiciaires, fixation de la taxe sur les récoltes à deux deniers par muid de vin ou de grains.
Acte perdu, connu par F. Lemaire, Histoire et antiquitéz de la ville et duché d'Orléans, Orléans, 1645, p. 510-511, qui fait en outre état des confirmations de Louis VII (janvier-avril 1138), de Philippe Auguste (1183), de Philippe III (août 1281), de Charles IV (mars 1325, n. st.) et de François Ier.
A. Luchaire (loc. cit., n. 1) doute qu'il ait jamais existé, car si « on ne peut nier que Lemaire ait eu connaissance de chartes royales relatives à des établissements religieux et hospitaliers d'Orléans, qui ne se retrouvent plus aujourd'hui, ... il est certain aussi que la confirmation générale donnée par François Ier des privilèges d'Orléans... ne mentionne nullement une concession de Louis VI et que le cartulaire de la ville d'Orléans (Bibliothèque nationale, lat. 11988) ne contient aucun acte de ce même roi, la série des privilèges, qui y sont énumérés, commençant par un acte de Louis VII de 1137 ».
En fait, si l'examen des actes cités par F. Lemaire montre qu'ils ont un tout autre objet que le diplôme de Louis VI — comme l'acte de Louis VII — ou encore qu'ils n'y font nulle allusion — comme le diplôme de Philippe Auguste —, il convient de remarquer que : 1) le début du texte de F. Lemaire semble traduire un préambule réel ; 2) le contenu fait état de franchises analogues à celles accordées à la même époque, notamment à Lorris.
Pour nous, le diplôme de Louis VI a donc réellement existé.
F. Lemaire, « Histoire... de la ville... d'Orléans » :