11[19, fin mars-juillet]. — Orléans.

Acte perdu, mentionné dans une lettre de frère Jacques Boyer, vivant au xvii^e siècle (Bibliothèque nationale, lat. 12697, fol. 342^v, d'après « [un cartulaire de Saint-Étienne de Nevers,] fol. 19 »). Des éléments de la date, seule l'année du règne de Louis VI ([anno] regni nostri undecimo) doit être retenue ; elle permet de corriger l'année de l'Incarnation (MC), manifestement erronée (probablement par suite d'une faute de transcription), en MCXVIIII. Ainsi peut-on rapprocher ce document de l'acte de Louis VI, prétendument délivré la même année et aussi à Orléans, où sont confirmés les biens et privilèges de Cluny et énumérés ses prieurés, dont Saint-Étienne de Nevers.

En fait, l'acte tel qu'il peut être connu par la source publiée ci-après est à nos yeux faux ; cette mention contient en effet des formules de type carolingien (« beatus Stephanus multis miraculorum virtutibus refulsit et decoratur » ou « clementiae suae oculos dirigens »), tandis que les termes ordo Cluniacensis et salvagardia apparaissent dans les documents bien après le xii^e siècle. On peut émettre deux hypothèses : frère Jacques Boyer a soit abrégé un diplôme faux, soit écrit cette pièce à l'aide de sources diverses (formulaires carolingiens, faux de Louis VI relatif aux possessions de Cluny, actes de la fin du Moyen Âge) ; cette seconde solution a notre préférence.