S.d. [1108, 3 août-1112, début].
Louis VI confirme la charte de commune de Laon.
Acte perdu, mentionné par Guibert de Nogent ; les termes « facta itaque inter clerum, proceres et populum mutui adjutorii conjuratione », employés un peu plus haut par ce dernier pour relater les conditions de la formation de la commune, pouvaient peut-être figurer mutatis mutandis dans la charte.
Guibert souligne, en l'occurrence, la cupidité de Louis VI, mais parle tantôt des largesses du peuple de Laon, tantôt des présents de l'évêque.
On a disserté maintes fois sur cette première charte communale de Laon : retenons l'essentiel. Le passage de Guibert : « Juravit [episcopus] communionis illius se jura tenturum, eo quod apud Noviomagensem urbem et Sanctiquintinense oppidum ordine scripta » a été interprété différemment : il signifie pour A. Thierry que « la commune fut réglée, pour l'organisation des pouvoirs municipaux, en partie sur le modèle de Noyon, en partie sur celui de Saint-Quentin », pour A. Giry « seulement que l'évêque se décida à jurer de reconnaître les droits de la commune, parce que, auparavant déjà, des droits de commune avaient été ainsi reconnus et écrits à Noyon et à Saint-Quentin ». A. Vermeesch insiste pour sa part sur le fait que, contrairement à ce qui se passa ailleurs, ce ne furent pas les bourgeois, l'évêque ou le comte qui eurent l'initiative, mais les clercs, les archidiacres et les grands.
Guibert de Nogent, « De vita sua » :
« Compulsus et rex est largitione plebeia idipsum jurejurando firmare. »