1112 [fin avril-2 août]. — Orléans (Palais royal).
Louis VI autorise les clercs de l'église [de Saint-Corneille] de Compiègne à reconstruire et posséder le pont que leur communauté a détenu depuis sa fondation par Charles [le Chauve], mais qui a subi entre-temps bien des vicissitudes : tout d'abord, le prévôt royal Renard l'avait fait détruire au grand dommage de l'église de Compiègne, pour en édifier un autre, ce qui avait entraîné son excommunication ; par la suite, Philippe Ier, à la prière des clercs de Compiègne, avait ordonné la reconstruction du pont primitif, avant que lui-même, ignorant les actes tant de Charles [le Chauve] que de son père, en ait ordonné la destruction.
A. Original scellé perdu.
B. Vidimus du 12 février 1366 (n. st.), par « Jehan Bernier, garde de la prévosté de Paris », Bibliothèque nationale, ms. lat. nouv. acq. 2462, n° 26.
C. Copie du xviiie siècle, par Dom Grenier, Bibliothèque nationale, Collection de Picardie, vol. 89, fol. 5, d'après A.
D. Copie du xviiie siècle, par Dom Grenier, Bibliothèque nationale, Collection Moreau, vol. 46, fol. 141, d'après A.
E. Copie du xviiie siècle, collationnée par Gaschier, « conseiller maître à ce commis », Archives nationales, K 189, n° 116A (121), d'après A.
F. Copie partielle du xiiie siècle, dans le Cartulaire blanc de Saint-Corneille de Compiègne, Archives nationales, LL 1622, fol. 13, n° Xa.
G. Copie du xiiie siècle, dans le fragment du Cartulaire rouge de Saint-Corneille, Bibliothèque municipale de Compiègne, ms. 41, fol. 51v, Carte regum, n° XIX, sous la rubrique : « Ludovicus rex, filius Philippi regis. De ponte nostro restaurato apud Compendium ».
H. Copie du xiiie siècle, dans le Cartulaire rouge de Saint-Corneille, Bibliothèque municipale de Compiègne, ms. 281 (autrefois Collection Pouillet à Clermont), fol. 26, sous la même rubrique qu'en G.
I. Copie de 1672, Archives nationales, LL 1623, p. 218, n° 130, d'après G.
J. Copie du xviiie siècle, dans Dom Gillesson, Antiquités de l'église de Compiègne (t. IV), Bibliothèque nationale, fr. 24066, fol. 268, d'après l'un des cartulaires.
K. Copie du xviie siècle, Bibliothèque municipale de Compiègne, ms. 31, fol. 146v, d'après J.
L. Copie du xviie siècle, Bibliothèque nationale, lat. 9171, p. 187, n° 133, d'après H.
M. Copie du xviie siècle, dans Dom Bertheau, Histoire de Compiègne, Bibliothèque nationale, lat. 13891, fol. 38v, d'après l'un des cartulaires.
N. Copie du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, Collection de Picardie, vol. 234, fol. 99, d'après H.
O. Copie du xviiie siècle, Bibliothèque nationale, Collection Moreau, vol. 46, fol. 106, d'après H.
P. Copie de 1879, Bibliothèque nationale, ms. lat. nouv. acq. 2197, fol. 52v, d'après G.
a. Ordonnances des rois de France, vol. supplémentaire, p. 178, d'après D.
b. E. Morel, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne, t. I, Montdidier, 1904, p. 64, n° XXX, d'après EFGJL et M.
Traduction : Bibliothèque nationale, fr. 24066 (Dom Gillesson, Antiquités de l'église de Compiègne, t. IV), fol. 269.
Indiqué : A. de Marsy, Fragment d'un cartulaire de Saint-Corneille de Compiègne, dans Revue des Sociétés savantes, 6e série, t. IV, 1876, p. 475, n° 19.
Indiqué : A. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 169, n. 1 ; t. II, p. 313.
Indiqué : M. Harbulot, Cartulaire de Compiègne. Inventaire chronologique et analytique des textes intéressant... la ville de Compiègne..., Compiègne, 1935-1942 (dactyl.), fol. 27.
Indiqué : A. Vermeesch, Essai sur les origines et la signification de la commune dans le nord de la France (XIe et XIIe siècles), Heule, 1966, p. 127 et n. 356.
Indiqué : R. Kaiser, Aachen und Compiègne : zwei Pfalzstädte im frühen und hohen Mittelalter, dans Rheinische Vierteljahrsblätter, t. 43, 1979, p. 116, n. 72.
Indiqué : R.-H. Bautier, Paris au temps d'Abélard, p. 63 et n. 5.
In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Ego Ludovicus, divina providente clementiae misericordia Francorum rex. Inter ceteras quas predecessores nostri incliti reges Francorum fundaverunt ac sublimaverunt ecclesias, una est sancta videlicet ac venerabilis ecclesia Compendiensis, quam precipui amoris privilegio diligimus, toto mentis desiderio ac pia devocione veneramur. Huic ergo sancte ac venerande ecclesie si quid aliquando boni conferimus, si ex his que injuste ablata ac pravorum hominum insolencia male direpta sunt reformamus, memorie commendare litterisque assignare necessarium judicamus. Notum itaque fieri volumus Christi fidelibus universis, presentibus scilicet ac futuris, quod olim quidam regis prepositus, nomine Rainardus, pontem quemdam, quem post institutionem predecessoris nostri Karoli predicta ecclesia ab antiquo tempore quiete atque solute tenuerat, sua factione et crudelitate destruxit aliumque non absque injuria ecclesie ac rei publice detrimento instituit ; unde ipse multo tempore excommunicatus utcumque postmodum vitam finivit. Tempore vero serenissimi ac piissimi genitoris nostri Philippi, divina clemencia Francorum regis, idem rex, precibus clericorum Compendiensium suppliciter exoratus, pontem injuste destructum eisdem clericis restituit ac reedificari voluit et concessit. Nos quoque tempore nostro, antique institucionis ac paterne renovationis seriem ignorantes, eumdem pontem rursus destrui preceperamus. Sed jam nunc veritatem attendentes et justiciam ecclesie plenius cognoscentes, concedimus eidem sancte Compendiensi ecclesie ac clericis ibidem Deo servientibus, quatinus predictum pontem restituant, teneant ac perpetuo absque ulla contradictione possideant habeantque licenciam ac plenissimam potestatem faciendi eum et meliorandi. Si quis vero « perdicionis filius » hac deinceps immutare et predictum pontem ulterius destruere vel adnichilare temptaverit, a consortio christianorum seclusus, cum Juda proditore Domini partem habeat in inferno, flammis eternalibus concremandus. Ut autem hec nostra concessio firma et inviolabilis permaneat, hoc preceptum nostre auctoritatis fieri ac sigillo nostro insigniri precipimus. Actum Parisius, in palacio nostro publice, anno incarnati Verbi M°C°XII°, anno vero consecrationis nostre IIII°. Presentibus ac testimonium veritatis perhibentibus quorum nomina subtitulata sunt et signa. Signum Anselli, tunc temporis dapiferi nostri. Ꞩ Gisleberti, buticularii nostri. Ꞩ Hugonis, constabularii nostri. Ꞩ Widonis, camerarii nostri.
(Monogramma) (Chrismon)
Stephanus cancellarius relegendo subscripsit.
(Locus sigilli)