1113, avant le 3 août. — Étampes (Palais).
Louis VI, pour le salut de son âme et le repos de celles de son père et de ses prédécesseurs, à la demande de Jean, évêque d'Orléans, et des chanoines de Saint-Liphard de Meung[-sur-Loire], exempte ceux-ci de la voirie qu'il possédait à Oinville-Saint-Liphard et du cens annuel de quarante moutons, qu'y avait institué Philippe Ier en la leur abandonnant.
A. Original perdu.
B. Copie du xviie siècle, par Dom Estiennot, Bibliothèque nationale, ms. lat. nouv. acq. 2056 (anc. Paris, Bibliothèque de l'Arsenal, ms. 1008), p. 241, n° 10, d'après un cartulaire perdu de Saint-Liphard de Meung-sur-Loire (excerpta ex cartulario ecclesiae Sancti Lyphardi Magdunensis).
C. Copie du xviie siècle, par Baluze, Bibliothèque nationale, Collection Baluze, vol. 78, fol. 176, d'après le même cartulaire que B, fol. 41v.
D. Copie du xviiie siècle, par D. Polluche, dans le Cartularium Magdunense, Archives départementales du Loiret, G 130, fol. 26v, n° 53, d'après « le livre des copies », avec renvoi en marge à B et C.
E. Copie incomplète du xviiie siècle, par D. Polluche, Bibliothèque municipale d'Orléans, ms. 554 (4342), p. 157, d'après la même source que D.
a. J. Soyer, Les actes des souverains antérieurs au XIVe siècle conservés dans les Archives départementales du Loiret : VI. Chapitre Saint-Liphard de Meung-sur-Loire, dans Le bibliographe moderne, 25e vol., 1930-1931, n° II, p. 119, d'après D et « une copie authentique de 1766, dans un cahier de papier de 14 feuillets contenant la transcription de divers documents anciens concernant le chapitre de S. Liphard ([Archives départementales du Loiret] suppl. G 4, détruit en 1940) ».
Cet acte ne reprend rien, sur le plan formel, au diplôme de Philippe Ier de 1068 délivré en faveur de Saint-Liphard de Meung-sur-Loire (éd. M. Prou, Philippe Ier, n° XXXVIII, p. 109), dont il confirme le passage ayant trait à l'abandon de la voirie à Oinville-Saint-Liphard.
Texte établi d'après BC et D. Graphies de B.
In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Amen. Quoniam per bona temporalia quae hic agimus, ad aeterna bona et incommutabilia praeparamur, omnibus catholicae fidei cultoribus expedit propensiori studio bono operi insudare, ne priventur tanta remuneratione. Ego igitur Ludovicus, Philippi regis filius, Dei gratia ejusdem regni rex constitutus, praevidens examen districti Judicis, cui patet abyssus humanae conscientiae, manifesto praesenti nationi atque succedenti posteritati quoniam, ob remedium animae meae, imo et pro requie animae patris mei et nostrorum praedecessorum, viariam quam ex consuetudine praedecessorum nostrorum in villa Sancti Lyphardi, videlicet Audoeni Villa, habebamus, quam, inquam, Philippus rex, pater noster, ad censum XL arietum singulis annis solvendorum posuerat, interventu Johannis Aurelianensis episcopi, humili etiam petitione canonicorum Sancti Lyphardi, penitus in perpetuum relaxamus. Ipsum etiam praetaxatum censum a nostra et omnium potestate privamus, ita ut villa praelibata et a viaria et a censu omnino sit absoluta et libera et ulterius quieta. Si quis deinceps decreto nostro obviare tentaverit, tanquam reus nostrae majestatis habeatur, irrita tamen ejus calumnia permanente. Ut autem firmum et inconvulsum permaneat, assertionis nostrae robore et sigilli nostri impressione confirmamus. Actum publice Stampis, in palatio, anno Incarnationis dominicae MCXIII, anno vero consecrationis nostrae V.