1208, décembre. — Paris.
Philippe Auguste, à l'occasion du procès qui était pendant entre Guillaume, comte de Pontieu, et l'évêque d'Amiens, au sujet des clercs exerçant un commerce sur les terres du comte, mande au comte qu'à Paris, d'après l'enquête qu'il a fait faire, le roi peut, sauf dans les églises et les cimetières, s'opposer au commerce des clercs ; le comte peut user du même droit dans sa terre.
A. Original perdu.
Version française du xive s., Livre blanc d'Abbeville, Archives municipales d'Abbeville AA 130, fol. 34 v° ; copie par Dom Grenier, Bibliothèque nationale, Collection Moreau, vol. 111, fol. 14, d'après ce ms.
a. Louandre, Histoire d'Abbeville, t. I, p. 455, d'après le même ms.
Texte de la version française :
Philippes par le grace de Dieu rois des Franchois a sen feel ami et frere Willaume, conte de Pontieu, salut et amour. Sachiés que de le contention qui est entre vous et nostre chier et feel l'eveske d'Amiens, des clers markeans de vostre terre avons diligiaument enquis que de ches coses il est ainsi a Paris : ch'est assavoir que nous les markeandises des clers hors d'eglise et de chimentiere poons arreester, pour autretant faire envers nous comme li autre markeant font, sans che nekedent que on ne meche main el clerc. Pour quoi nous vous mandons que vous poés che faire des markeandises des clers de vo terre. Che fu fait a Paris, l'an de grace mil CC et VIII, el mois de decembre.