1220, du 29 mars, au 10 avril 1221.

Philippe Auguste confirme, moyennant dix-huit muids de vin mesure de Châteauneuf-sur-Cher, la charte d'affranchissement accordée aux habitants de cette ville par le seigneur du lieu.

Référence : Michel Nortier et Charles Samaran (éd.), Recueil des actes de Philippe Auguste roi de France. Vol. 4 : Années du règne 37 à 44 (1er novembre 1215 - 14 juillet 1223), Paris, 1979, no1632.

A. Original perdu.

Indiqué : G. de La Thaumassière, Les Anciennes et nouvelles coutumes locales de Berry, p. 173, d'après une sentence des Requêtes du Palais du 12 janvier 1601 ; R. Gandilhon, Catalogue des chartes de franchises du Berry, p. 67, n° 85, d'après La Thaumassière.


Texte de La Thaumassière :

« ... Dez l'an 1220. ledit seigneur dudit Château-neuf, qui lors étoit, auroit fait bourgeois, c'est-à-dire manumis et affranchi les manans et habitans de laditte ville et faux-bourgs dudit Château-neuf, demeurant en et audedans les quatre Croix... Et parce que laditte terre et châtellenie dudit Châteauneuf, ses appartenances et dependances est tenuë en foy et hommage du Roy notredit Seigneur, les habitans de laditte ville et fauxbourgs dudit Château-neuf, craignans que l'affranchissement et bourgeoisie à eux octroyé par ledit sieur de Château-neuf vassal du Roy, ne fût assez certain et assuré pour eux, sans l'exprez consentement et ratification du Roy Seigneur du fief immediat ; à cette cause iceux habitans de laditte ville et faux-bourgs dudit Château-neuf se seroient retirés pardevers le Roy Philippe Auguste lors regnant, et auroient de luy obtenu approbation et ratification expresse de l'affranchissement et bourgeoisie à iceux accordée par ledit Sieur de Château-neuf, laquelle ratification n'auroit été octroyée gratuitement par le Roy ausdits habitans dudit Château-neuf, ains expressement à la charge et moyennant qu'ils auroient promis audit Seigneur Roy et ses successeurs Roys, luy payer et rendre conduits et portés dans sa ville de Bourges, sur les chantiers en sa cave, dix huit muids de vin mesure et du cru dudit Château-neuf, comme en recompense des droits et taille et mortaille et autres droits de servitude, que le Roy et ses prédecesseurs perdoient par le moyen dudit affranchissement sur les habitans dudit Château-neuf... »