1220, d'avril au 31 octobre. — Melun.
Charte de même objet que la précédente, mais vidimant l'acte établi au nom du Chapitre.
A. Original ayant fait partie de la collection Joursanvault puis de celle du Bibliophile Jacob, acheté par la ville de Saint-Quentin en 1855 dans une vente publique à Bruxelles, et détruit pendant la guerre 1914-1918.
Extrait : Cl. Héméré, Augusta Viromanduorum, p. 210.
Mention : L. P. Colliette, Mémoires pour servir à l'histoire de la province de Vermandois, t. II, p. 586 ; Catalogue analytique des archives de M. le baron de Joursanvault, t. I, n° 1475, p. 271, d'après A ; Catalogue des livres et des manuscrits composant la bibliothèque du Bibliophile Jacob, laquelle sera vendue le 24 février 1840, n° 1290, p. 230, d'après A ; Catalogue d'une riche et précieuse collection de manuscrits dont la vente aura lieu le 22 mai 1855 à Bruxelles, p. 15, n° 103, d'après A ; Ch. Gomart, Extraits originaux d'un manuscrit de Quentin de La Fons intitulé : Histoire particulière de la ville de Saint-Quentin, t. II, 1re partie, p. 101.
Texte de la mention de Colliette :
« Les martyrologes et les anciens titres de Saint-Quentin font souvent mention des fours distribués en différens quartiers de la ville... Ces fours étoient bannaux et appartenoient aux Chanoines... La Compagnie vendit la propriété de ces fours, en 1220, aux Mayeur, Jurés et Commune de la ville, au prix de soixante-quinze livres parisis, de rente annuelle ; et Philippe Auguste confirma l'acte de vente et d'achat, par une charte datée de la ville de Melun. Ces fours publics sont maintenant abolis. Il y en avoit un prés de la Chapelle-Ronde ; un second, non loin du cloître des chanoines, en un lieu appellé Boutefour ; un autre en la rue de la Gréance ; un autre, en allant au fauxbourg de Pontoilles ; un autre, en un lieu appellé Tamberlain, devant la porte des Templiers, etc. »
Texte de la mention du catalogue Joursanvault :
« Charte de Philippe Auguste, confirmant la cession faite par le chapitre de Saint-Quentin à la commune de ladite ville, des quatre fours : furnos de Capella Rotunda, de Sancta Pecinna qui est in Botefour, de Hastis qui est in Griancia, et de ante domum Roberti de Nova Villeta, moyennant 75 livres parisis de rente annuelle. (Avec le Monogramme de Philippe.) (Or. L.) — A Melun, 1220. »
Extraits donnés par Héméré :
« Erant Augustae furni tantum publici, quos bannales appellamus ; et illi quidem ad capitulum attinentes, ea per urbis regiones collocati providentia, qua civium commoditati omnium consultum videretur, furnus de Capella Rotunda, furnus de S. Pecinna in Boutefor, furnus de Hastis in Grianchia, furnus ante domum Roberti de Nova Villeta versus Pontolias, et furnus capituli in Tamberlain ante domum Templi. Hoc postremo sibi reservato cum libertatibus suis, caeteros Capitulum quittavit in perpetuum majori, juratis et communiae Sancti Quintini cum universis libertatibus, et proventibus, fundis terrarum et aedificiis eorumdem furnorum, pro 75. libris parisiensium annui redditus : fuere vero furni capitularis libertates, ut duo portitores panis, et pistae deferendorum ad furnum, et furnarius qui in propriis personis haec officia exercuerunt, immunes essent ab omnibus oneribus, misiis et exactionibus communiae Sancti Quintini etc., additaque venditioni conditio est, per quam nullus de communia quemvis prohibere possit, quin veniret ad furnum capituli ad coquendos panes, etc. venditionisque chartam Philippus confirmavit, apud Meldunum, anno 1220., regni 41., astantibus in palatio subsignantibusque Guidone Buticulario, Bartholomeo camerario, Mathaeo constabulario, dapifero nullo, vacanteque cancellaria. »