[Fin de 1222 ou commencement de 1223.].
Philippe Auguste écrit au comte Thibaud de Troyes, qui lui avait fait savoir que le légat l'engageait à se charger de l'affaire d'Albigeois, pour l'informer qu'il ne s'oppose pas à ce projet, mais qu'il se réserve le droit d'exiger, quand il le voudra, les services qui lui sont dus. Mais lui-même ne veut pas se lier, parce que la trêve conclue avec le roi d'Angleterre expire dans un an à partir de la prochaine fête de Pâques.
A. Original perdu.
B. Copie du xiiie s., Registre E de Philippe Auguste, fol. 328 v°.
C. Copie du xiiie s., Registre F de Philippe Auguste, fol. 273, d'après B.
D. Copie par Baluze, Bibliothèque nationale, Collection Baluze, vol. 65, fol. 372, d'après B.
E. Copie du xviie s., Bibliothèque nationale, Collection de Languedoc, vol. 96e, fol. 184, d'après C.
a. E. Martène, Veterum scriptorum amplissima collectio, t. I, col. 1157, « ex ms. Colbertino ».
b. C. Devic et J. Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. III, Preuves, col. 276, d'après C ; édition A. Du Mège, t. V, p. 615, n° CIV ; édition É. Dulaurier, t. VIII, col. 761, n° 222, d'après B.
c. Recueil des historiens de la France, t. XIX, p. 721, note a, d'après l'ouvrage précédent (avec la date de 1222).
d. Traduction française dans H. Blaquière, P. Labal et P. Gérard, Documents toulousains sur l'histoire de France, t. I (Le Moyen Âge, 1000-1500), Toulouse, 1964, p. 10, n° 8.
Indiqué : H. D'Arbois de Jubainville, Histoire des ducs et des comtes de Champagne, t. V, p. 138, n° 1189 ter ; A. Cartellieri, Philipp II. August, t. 4, p. 542.
Philippus comiti Theobaldo Trecensi. Misistis ad nos litteras vestras de credentia per Lambertum Bochutum qui nobis dixit quod legatus Albigensis locutus fuerat cum comitissa matre vestra, ut vos intromitteretis de negocio terre Albigesii et caperetis super vos affarium Albigense, et vos multa et magna haberetis auxilia a legato et clero et ecclesiis ad istud factum faciendum. Nos autem vobis ad hoc respondemus quod commodum et honorem vestrum volumus, et si gentes vestre et consilium vestrum dederit vobis quod de hoc vos intromittatis, id nobis non displicebit, salvis tamen nobis in omnibus feodis et servitiis nostris sine omni diminutione quotiens et quando ea habere volemus. Et sciatis quod de nulla promissione volumus in hoc affario nos ligari, quia guerra nostra quasi in promptu est, cum treuga non duret inter nos et regem Anglie nisi ab instanti Pascha in unum annum, nec decet nos ut aliquas imprisias faciamus quin ad deffensionem nostram et regni summopere intendere valeamus, omnia alia negocia nostra pretermittentes.