[923, 13 juillet – 936, 14 ou 15 janvier].
Raoul rend à l'église d'Autun différents biens qui lui avaient été enlevés, à savoir « Tortoria », Sully, Laizy, donné par saint Siagrius, Savigny[-sur-Grosne], Commissey, Cussy[-en-Morvan], Luzy, Tillenay, l'« abbatiola » de Saint-Pancrace [d'Autun] et les forêts de « Montes ».
Diplôme perdu (indiqué par W. Lippert, König Rudolf, n° 24, p. 117), mentionné dans la pancarte du 25 juillet 936, par laquelle Louis IV accorde à Romond, évêque d'Autun, la confirmation de tous les titres de propriété, perdus ou brûlés, de l'église de Saint-Nazaire. Il est difficile de préciser quelles sont les propriétés dont le diplôme de Raoul assurait la restitution à Saint-Nazaire ; de toutes celles qui sont citées dans la pancarte de Louis IV, il n'en est guère que deux qui soient signalées dans les documents antérieurs de l'église d'Autun : Laizy, où Charles le Chauve vendit, le 29 avril 861, une colonge, et Tillenay, mentionnée dans un diplôme du roi Eudes de 888-894. Vu l'importance de la restitution et l'éparpillement des biens, y compris une abbatiola, il est très vraisemblable qu'il s'agissait de biens affectés au comitatus.
Quant à la date précise du diplôme, il est impossible de la déterminer, Raoul ayant été reconnu en l'Autunois pendant tout son règne.
Diplôme de Louis IV :
...Hoc celsitudinis nostrę pręceptum, quod pantokarta nuncupatur, fieri... jussimus, per quod statuentes sancimus atque decernimus, ut jamdicta ecclesia sancti Nazarii martiris ubicumque, tam in malis puplicis quam etiam coram nostra presentia et in conspectu omnium fidelium nostrorum, talem tantumque obtineat vigorem, nemine injuste resultante aut contradicente, acsi pre manibus habeantur universa strumenta, videlicet de monasteriis eidem ecclesię subjectis vel de villis noviter inde abstractis, quas predecessores nostri, Rodulfus videlicet et ceteri reddiderunt, hoc est Tortoriam et Suliacum et Lasiacum, quam sanctus Siagrius eidem ecclesię contulit, Saviniacum, Commisiacum, Cociacum, Laziacum, Tiliniacum et abbatiolam Sancti Pancratii et silvas de Montibus, cum omnibus sibi legaliter pertinentibus, sive cum aliis villis et ecclęsiis, de quibus nunc justam et racionabilem atque legalem vestituram habere videtur.